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Un nouveau épisode !

by Laetitia Lepetit | Le RDV Business Déco - Formation et transformation : Lever les freins pour une entreprise prospère

 Découvre notre nouvel épisode avec Laetitia Lepetit, une architecte d’intérieur passionnée et surtout une entrepreneure dynamique ! Elle est à la tête de sa propre agence à Vannes depuis 2014 et vient de lancer une formation dédiée à l’architecture d’intérieur. Sa devise ? Rentabilité, efficacité et business !

Dans cet épisode, Laetitia nous parle de son parcours de reconversion professionnelle.  Après des débuts dans le commerce, elle a décidé de suivre sa passion pour l’architecture et la décoration d’intérieur. Elle partage avec nous ses réussites, ses défis, et comment elle a su transformer des anecdotes du quotidien en leçons enrichissantes.   Laetitia révèle aussi ses méthodes précises, comme l’utilisation de Trello pour organiser ses projets en 30 étapes, et nous parle de l’importance de se faire accompagner par des formations et des coachs pour booster son entreprise. J’ai A-DO-RÉ ! 

 Merci mille fois à Laetitia pour cet échange inspirant !  

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#Podcast #ArchitectureIntérieur #Entrepreneuriat #Inspiration #Formation

Les chapitres :

00:00:00 – Présentation de Laetitia Lepetit, son parcours et sa reconversion
00:03:32 – Le tournant décisif : formation et changement de posture
00:05:09 – Mise en place de processus structurés et organisation de l’entreprise
00:07:31 – L’importance de cadrer la relation client
00:09:13 – Les outils de gestion et suivi des projets
00:11:00 – Diversification des projets et développement après la crise sanitaire
00:14:01 – Le processus de travail avec les clients
00:18:55 – Développement de la stratégie de communication et positionnement haut de gamme
00:21:38 – Construction d’une posture entrepreneuriale et gestion du stress
00:31:33 – Vision future et développement de l’entreprise et des formations

 

La transcription (sans correction)

Floortje (00:00:00.11 –> 00:00:37.71) : Aujourd’hui, je suis avec Laetitia Lepetit à son compte depuis 10 ans, depuis 2014 à Vannes. Elle a une agence d’architecture et de décoration d’intérieur. Et puis récemment, elle a lancé une formation exclusivement dédiée aux archives et décos où elle parle surtout rentabilité, efficacité et business. Bienvenue Laetitia. Merci, je suis ravie d’être là. Écoute, moi je suis ravie, ravie que tu aies là aussi en fait. Donc merci à toi. Est-ce qu’on peut commencer par parler de ton parcours, s’il te plaît, de quand tu as débuté jusqu’à aujourd’hui ?

Laetitia (00:00:38.56 –> 00:03:53.49) : Très bien, oui, avec grand plaisir. Alors, il faut savoir que moi déjà, je suis architecte d’intérieur, mais en reconversion. Je suis à la base plutôt d’une formation comptable et commerciale, mais j’ai toujours travaillé dans le domaine de la rénovation, de l’habitat et de la construction, depuis mes 18 ans. Donc voilà, c’était un peu une destinée. Donc j’ai fait une reconversion. En 2012-2013, dans une école d’architecture intérieure en présentiel, j’ai repris les bandes d’école et en 2014, on a créé la société Elle Décore avec mon mari, donc qui est artisan. Voilà, donc au départ, pendant 5 ans, je n’ai pas fait de gros, gros projets. On travaillait uniquement tous les deux. C’était plutôt, on va dire, la rénovation. Tu avais bien une pièce de vie où je produisais plutôt d’avis et conseils. Je faisais un petit peu de projets. Mais c’était vraiment très, très minime et en fait, ça ne me convenait plus. Je veux dire que j’ai passé 4-5 ans comme ça et je me suis vraiment posée de savoir où est-ce que je voulais aller. En 2020, j’ai fait un gros projet de rénovation complète avec vraiment tous les projets sur un restaurant étoilé. Et ça m’a vraiment réveillée en fait. Je me suis dit, mais c’est vraiment ça que je veux faire, ça c’est top et c’était, voilà, c’est là où je voulais aller. En 2021, j’ai fait la formation d’Isabelle Gomez, que tu connais bien également. Et ensuite, voilà, j’ai pris un local. J’ai fait une formation complémentaire d’un an, donc architecture intérieure et maîtrise d’œuvre. Donc, en plus de mon activité actuelle, j’avais cours le matin, devoir l’après-midi et le boulot le soir. Oui, ça a été intense pendant un an. Vraiment, ça a été chaud, mais j’avais anticipé dans le sens où j’avais pris aussi une alternante qui pouvait m’accompagner. Répondre au téléphone, prendre les rendez-vous et faire un petit peu le relais. Ce qui fait que ça ne s’est pas trop, trop ressenti, on va dire, sur mon activité parce que je faisais quand même quelques rendez-vous l’après-midi et je faisais mes boires jusqu’à à peu près 2 heures du matin. Voilà, j’avais enchaîné un an comme ça. Bon, voilà, ça s’est fait, je ne le reprends plus. Oui. Et voilà. Et donc, on avait un local de 40 mètres carrés à l’époque. Et puis, tout s’est enchaîné. J’ai fini la formation avec mon déclin d’architecture intérieure, suivi du chantier. On a ouvert un showroom de 300 mètres carrés. J’ai pris une architecture intérieure et un troisième alternant. Et voilà, aujourd’hui, on en est là. Est-ce que tu peux dire que, entre autres, le passage Isabelle Gomez t’a permis à, j’ai envie de dire, mettre le turbo sur ton entreprise ? Ah non, mais ce n’est même pas ça. Bon, pour ceux qui ne connaissent pas Isabelle, enfin, voilà. Mais ça a été, vraiment, ça a été un moment décisif de ma vie, en fait. Ça a été un élément transformateur. C’était vraiment le truc qui a fait le déclic. J’étais encore en formation. J’avais augmenté mes tarifs. J’étais déjà en train de revoir mes process. Enfin, voilà, ça a été une révélation pour moi. Et en fait, avant, j’étais un petit peu dans la société puisque mon mari faisait les travaux. Et moi, je me sentais un peu en arrière-plan, si tu veux. Je n’étais pas pour moi l’élément essentiel. Ah, mais là, je suis rentrée, ça a changé. D’ailleurs, il m’a dit, je ne reconnais plus ma femme.

Floortje (00:03:54.65 –> 00:04:00.69) : D’autant plus que la société s’appelle quand même Elle Décore de Laetitia. Oui. Décore ou pas ?

Laetitia (00:04:00.69 –> 00:04:07.41) : De Laetitia et de David. Parce qu’on est deux, tu vois, Elle Décore. Enfin, voilà, ce n’était pas très recherché, mais ça le faisait.

Floortje (00:04:07.47 –> 00:04:17.05) : Non, non, mais c’est marrant qu’en fait, tu vois, le premier initial est en fait le tien. Et toi, dans cette entreprise-là, tu fais des choses, mais finalement, tu t’épanouis.

Laetitia (00:04:17.33 –> 00:04:54.55) : Oui, je m’épanouis. Pas tant que ça. Non, et puis, je ne me sentais pas du tout légitime, en fait. Donc, j’étais vraiment, oui, en arrière-plan. Et c’est vraiment cette… Cette formation, alors déjà, je voulais vivre autre chose. Et cette formation est arrivée par hasard, en fait. J’en ai entendu parler à l’UFDI, que tu connais très bien. Et je me suis dit, mais c’est ça qu’il me faut. Donc, il restait une place par change. Je me suis inscrite. Mais ça a été incroyable. Et ça a vraiment, ça a transformé vraiment ma vie professionnelle et ma vie personnelle aussi, en fait. Elle est excellente. Elle est incroyable.

Floortje (00:04:55.33 –> 00:05:09.77) : Oui, bien sûr. Il y a, effectivement, elle a fait deux épisodes avec moi. Il me semble peut-être, j’ai envie de dire, 11 et 30 ou 11 et 33. Mais c’est des épisodes à écouter. C’est quelqu’un qui a une force de vie que toi, tu as en partie, maintenant, aujourd’hui aussi.

Laetitia (00:05:09.91 –> 00:05:46.27) : Oui, oui, tout à fait. Mais en fait, j’avais déjà cette force, en fait, ce caractère en moi. Bon, les choses de la vie, en fait, voilà, il se passe des choses. Mais j’ai vraiment retrouvé, en fait, aujourd’hui, j’ai avancé différemment. J’ai fait d’autres formations complémentaires. Je me forme énormément. Et j’ai une… En fait, une rage. Une rage d’y arriver, en fait, on va dire. Je vois vraiment de… Mais c’est incroyable. Je ne vais pas dire que je vis pour ma société parce que ce n’est pas ça et ce n’est pas ce que je souhaite. Mais en tout cas, c’est vraiment ce qui m’anime de bien faire les choses, d’être là, d’être présent, d’être incontournable, on va dire. Et en tout cas, je fais tout pour ça.

Floortje (00:05:47.79 –> 00:06:06.73) : Et donc, aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ? Parce que je sens qu’il y a vraiment un avant et un après. Tu te formes plus. Tu te fais suivre. Mais qu’est-ce qui… Parce que ce n’est pas genre parce qu’on décide qu’on va avancer que tout s’aligne et que ça marche.

Laetitia (00:06:07.43 –> 00:07:29.69) : Oui, oui. Enfin, vraiment, j’ai changé de fond en comble, en fait, ma façon de travailler. Donc, sur ces cinq dernières années, j’ai remis à plat, en fait, toute ma façon de faire, toute ma façon de communiquer, toute ma façon d’être aussi. Enfin, voilà. Je représente aussi ma société. J’ai mis en place des process très, très… Je ne vais pas dire strict. Ce n’est pas ça. Mais en tout cas, comme tout le monde, j’ai expérimenté des choses qui ont bien marché, moins bien marché. Mais effectivement, aujourd’hui, avec mes collègues, on partage des choses. Je leur apprends la façon dont je veux qu’on échange avec nos clients, avec nos partenaires artisans. Aujourd’hui, on a plus d’une cinquantaine d’équipes collaborateurs pour gérer l’ensemble des chantiers de rénovation international. Donc, ça fait du monde quand même. Ça fait beaucoup de choses. On a toujours une trentaine de dossiers en cours. Si derrière, tu n’as pas un process qui est calé, qui est bouclé, qui est… En fait, je n’y arrive pas. J’ai passé une année d’après-Covid à me dire non, mais attends, j’avais l’impression d’être noyée sous les flots tous les jours. Je n’ai plus ça. Donc, j’ai aussi bien bien revu ma façon de faire. Mais oui, oui, effectivement, j’ai une vraie, vraie volonté de faire et de bien faire. Et d’avancer.

Floortje (00:07:31.69 –> 00:07:49.93) : Et donc, après Covid, tu mets tous tes processus à plat. J’imagine que tu as mis à plat aussi les processus que tu montres face aux clients. Est-ce que tu peux nous expliquer un peu ce que vit un client qui t’appelle pour la première fois ?

Laetitia (00:07:49.93 –> 00:09:12.06) : Oui, tout à fait. En fait, j’ai mis en place un processus que j’ai synthétisé. Enfin, même pas synthétisé. Mais en tout cas, j’ai mis sur très lourd. C’est-à-dire que même si demain, je ne suis pas là, que ce soit moi ou ma collaboratrice, actrice Ambre, en fait, que l’on vient d’embaucher, il y a un processus. À partir du moment où le client appelle jusqu’à la remise de clés de fin de chantier, on a étape par étape listé ce qu’il faut faire. Donc, j’ai pris un certain temps. Voilà. Donc, en fait, le client, dès qu’il appelle, il nous décrit son projet. Effectivement, il y a une prise de rendez-vous, bien entendu. On envoie des mails de confiance. On fait des informations avec des exemples de boules, des réalisations. Je me déplace. Le devis est toujours remis au showroom systématiquement. Toujours, toujours. Je ne fais jamais d’envoi par mail, ni d’envoi par courrier. Même là, j’ai un prospect qui est sur une île, en fait. Il se déplace pour la remise de devis. À moins que les clients soient à l’étranger, bien entendu. Mais en tout cas, on fait toujours un visio parce que je leur montre, en fait, quels sont les livrables qu’ils vont avoir au showroom. Donc, on fait toujours un visio au fur et à mesure de notre collaboration et comment on procède, comment on va échanger et comment ça va se passer. C’est cadré. C’est figé. Le client sait que derrière, il va y avoir un travail de qualité, des rentes de qualité, mais aussi que ça va être bordé.

Floortje (00:09:13.08 –> 00:09:20.18) : Oui, bien sûr. Donc, tu bordes aussi tout de suite, en fait, tout ce qui est contractuel, la partie de communication, etc.

Laetitia (00:09:20.64 –> 00:10:03.46) : Oui, c’est ça. En fait, on a des contrats. On a un contrat de base, donc à l’élaboration du devis. Et ensuite, on a des contrats. On a des fiches, en fait, on va dire que l’on fait signe ou pas au client, suivant les remises, suivant effectivement les étapes du projet, notamment sur le projet clé en main avec le suivi de chantier, qui permet de dire, voilà, il y a eu deux modifications. Aujourd’hui, on vous a remis le projet final, on va dire. Toute modification sera supplémentaire, sera soumise, on va dire, à plus-value ou à facturation supplémentaire, bien entendu, parce que sinon, c’est infini. Tout est gardé. Tout est gardé. Et le client, il aime ça, en fait. Il est aussi là, il est aussi vers toi pour ça.

Floortje (00:10:05.93 –> 00:10:14.37) : Parce qu’il sait exactement ce qui va arriver et toi aussi, d’ailleurs. Ce qui te permet de prendre plus de clients parce que tu peux t’asseoir, en fait, sur une méthode qui marche.

Laetitia (00:10:14.95 –> 00:11:00.22) : Exactement. Exactement. Aujourd’hui, là, entre, on a des projets de conception uniquement, donc d’accompagnement à la construction suivi par des architectes d’intérieur avec qui on a beaucoup, des archives, pardon, excuse-moi. Avec qui on a des collaborations. Et on a des projets de rénovation en clé en main. Donc, on a à peu près à 30 % de dossiers de conception et le reste en clé en main. Mais on a toujours en cours 30 dossiers, environ entre 25 et 30 dossiers en cours. Et donc, on est deux archives intérieures dans l’agence. Et puis, mon mari, maintenant, qui est basculé, chef de chantier, artisan aussi, qui fait les petits trucs que les artisans ne veulent pas faire. Et puis, les petits projets, quoi. Mais effectivement, si ce n’était pas calé, tu imagines, ce serait…

Floortje (00:11:00.22 –> 00:11:09.73) : Ah, mais tu aurais été morte. Ah, ben, c’est ça. C’est… Non, ce n’est pas possible. Donc, tu m’as dit que tu travailles sur très long ?

Laetitia (00:11:09.73 –> 00:11:44.34) : Oui, pour la gestion, la communication, on a en fait tout un process qui est élaboré. Donc, on duplique en fait, dès qu’on ouvre un dossier, on duplique. Donc, étape 1, appel, la main, que ce soit pour une visite de conseil ou pour… voilà, on a plein, plein de choses. Donc, il y a à peu près une trentaine d’étapes, en fait. Oui. Et avec des sous-étapes que l’on doit coucher, des check-list et tout ça. Donc, j’ai pris en version payante qui me permet aussi d’avoir beaucoup plus de fonctionnalités. J’essaie Notion, mais je t’avouerai que, bon, voilà. Moi, j’essaie.

Floortje (00:11:45.06 –> 00:11:46.12) : On est pareil.

Laetitia (00:11:47.48 –> 00:12:09.50) : Mais, voilà, Trello fonctionne bien pour moi. C’est un outil qui est facile à gérer. Pour ma collaboratrice, ça fonctionne aussi. Oui. Donc, pour l’instant, on en est là. Et ça colle plutôt très, très bien. J’essaie beaucoup, beaucoup, beaucoup d’outils. C’est ce que j’en parle dans ma formation aussi. Mais effectivement, voilà, c’est ce qui me paraît le plus simple, le moins induisable et le plus facile à dire, on va dire.

Floortje (00:12:10.29 –> 00:12:20.43) : Oui, oui. Moi, j’ai longtemps fait Trello. Je n’y avais pas 30 étapes, mais 15. Mais pareil, tu vois. Et j’ai voulu absolument suivre le mouvement Notion et je…

Laetitia (00:12:20.89 –> 00:12:21.49) : Moi, j’y attends.

Floortje (00:12:22.31 –> 00:12:31.45) : Je ne peux pas… Et pourtant, il y a des formations, il y a des trucs, des machins. Oui, oui. Et je n’y arrive pas et je perds des notes et il y a des trucs qui s’en vont et que… Donc, voilà.

Laetitia (00:12:31.65 –> 00:12:43.89) : Je pense qu’il faut être au clair avec ce qu’on utilise, en fait. Il ne faut pas suivre une mode où… Il faut vraiment… Alors, on perd toujours un petit peu de temps à s’essayer. Oui. Mais en fait, il faut vraiment faire quelque chose qui nous paraît le plus simple et le plus efficace possible, quoi. Voilà. Oui, bien sûr. Pour avoir confiance.

Floortje (00:12:45.15 –> 00:12:46.69) : Et donc là, tu as 30 étapes.

Laetitia (00:12:47.63 –> 00:13:49.51) : Oui, à peu près une trentaine d’étapes suivant la complexité du dossier. Donc, et dans les cartes, en fait, dans les étapes, j’ai des checklists, j’ai des listes. Par exemple, dès le premier rendez-vous, c’est-à-dire, hop, c’est marqué appel, donc pause du rendez-vous, J plus 1, confirmation du rendez-vous par mail, J plus 3 ou J moins 1, rendez-vous, donc prendre, par exemple, le télémètre, le machin. C’est vraiment, en fait, j’ai pensé ces étapes de façon à dire si demain, je ne suis pas là, est-ce que l’entreprise peut tourner avec mon process sans que je sois là ? Tu vois, il y a des choses dans la vie. Et vraiment, j’ai pensé à ce truc en disant, OK, il faut vraiment que l’aide des corps, ça reste l’aide des corps. Qu’est-ce que ce soit moi ou pas, le process, il doit rester le même. Donc, j’ai vraiment posé, posé, j’ai mis un temps fou à le faire. Je l’améliore au quotidien, en fait, si tu veux. Mais en tout cas, pour le moment, c’est quelque chose qui fonctionne assez bien. C’est-à-dire que, que ce soit un client, un tel ou un tel, le processus reste le même et on sait où est-ce que l’on en est à l’instant.

Floortje (00:13:50.96 –> 00:14:01.34) : Et donc, du coup, tu arrives aussi à bien suivre le temps qui te reste, le temps pour en procéder. Donc, j’ai le temps complet, le temps qui reste et les prochaines dates d’étape, j’imagine.

Laetitia (00:14:01.52 –> 00:14:27.38) : C’est ça. En fait, ça permet avec Trello de pouvoir te marquer des dates de rendu, des dates, tu vois, des dates du soir, en fait, et de dire, ben voilà, quand tu es à la prochaine étape, tu as clôturé l’étape 4, on va dire. L’étape 4, tu sais qu’elle doit être rendue sous 15 jours. Donc, tu as déjà des dates qui sont calées. Ça te met des rappels. Tu peux partager aux clients si tu le souhaites. Tu peux partager aux artisans si j’ai longtemps fait. Donc, c’est aussi pour ça que j’ai été restée sur Trello, parce que pour les artisans, c’est facile.

Floortje (00:14:27.86 –> 00:14:28.18) : Oui.

Laetitia (00:14:28.42 –> 00:14:43.20) : Et puis, c’est gratuit pour eux, enfin, s’ils le souhaitent. Donc, c’était plutôt quelque chose qui permet, voilà, d’avoir une visibilité instantanée, assez facile et assez facile à suivre, quoi. Voilà. Oui, oui, je sais toujours où est-ce que j’en suis.

Floortje (00:14:43.86 –> 00:15:16.78) : Ok. Donc, Trello, 30 étapes. Est-ce qu’il y a dans… Est-ce que tu en parles dans la… Attends, je vais formuler ma phrase correctement. Il y a forcément la partie… Parce que j’aimerais bien qu’on rentre un peu plus… Un peu plus en détail dans ton processus, si on peut. Donc, il y a cette, voilà, prospect, appel, rappel, envoi de mail, rendez-vous de vie, check-list avec les choses à amener. Est-ce que toi, déjà, tu as séparé le rendez-vous de vie et le premier rendez-vous pour démarrer le projet ?

Laetitia (00:15:16.78 –> 00:16:45.88) : Oui, oui, oui. Alors, je peux… Je vais te le dire. Effectivement, il y a vraiment… À partir du moment où il appelle, à partir du moment où il y a le premier rendez-vous, donc… Déjà, en fait, dans ma trame, j’ai un onglet communication, donc c’est-à-dire que je retranscris tous les échanges de rendez-vous et plus ou moins tous les échanges de mail, les infos clients avec le numéro de téléphone, le mail, comme ça, si je ne suis pas là, toutes les infos sont notées de toute façon, les artisans qui interviennent, les suivis de facturation. Ensuite, il y a une phase 1, donc qui est découvert client. Donc là, toutes les informations sont données, quand est-ce qu’on fait le premier rendez-vous, le suivi. Enfin, vraiment, c’est vraiment la première étape avant l’établissement du devis, vraiment. Donc, ça peut être… Voilà. Ensuite, il y a le devis contrat. Une fois que le devis est validé, qu’est-ce que l’on fait, en fait ? Donc, là, effectivement, je me suis mis plusieurs choses. Donc, la fiche contact d’apporteur d’affaires pour les artisans, la prise de rendez-vous sur place, voilà. Tout est checké, en fait, si tu veux. Et donc, j’ai essayé de penser étape par étape. Et après, avec les remises de projets d’intention, la présentation de projets décoratifs, la finalisation de projet, et puis je mets, en fait, en intérieur tous les documents qui doivent être signés. Ou remis aux clients. Donc, en tout cas, les bases. Et ça, jusqu’à… J’ai même eu des fiches HTK d’Occident, programmées aux photographes. Enfin, voilà. Bien sûr. Et puis, communication sur les réseaux. Vraiment jusqu’à la fin. C’est-à-dire, les choses qui sont récurrentes dans un projet, forcément, pose-les. Prends-toi du temps et pose-les, en fait. Et c’est hyper important de faire ça. Et c’est beaucoup plus serein pour tout le monde.

Floortje (00:16:46.40 –> 00:16:49.42) : Bien sûr. Demander l’avis de Google, etc., etc. Oui, tout à fait.

Laetitia (00:16:49.42 –> 00:16:53.50) : Le lien, tu l’as directement sur Trello. Tu n’as plus qu’à le copier et l’envoyer, en fait. Voilà.

Floortje (00:16:53.92 –> 00:17:06.36) : Oui, ça fait… Et ton CRM, pour le coup, il y a aussi ? Oui, tout à fait. Voilà. Donc là, tout est cadré jusqu’au bout. J’imagine que tu suis aussi, par exemple, d’où viennent tes clients ?

Laetitia (00:17:06.36 –> 00:17:46.40) : Oui. Alors, ce n’est pas depuis très, très longtemps. Ça, c’était une chose, effectivement… J’essayais de suivre, mais je n’avais pas vraiment de suivre à proprement dire. Depuis qu’on a le showroom, notamment… Donc, ça fait un an et demi. Là, aujourd’hui, on a un showroom de 300 mètres carrés. Donc, on a et du passage, et des gens… On a beaucoup de gens qui viennent d’Instagram, notamment. Et c’est important pour nous de savoir par quel biais. Est-ce que c’était par hasard ? Est-ce qu’ils ont eu de la lumière ? Ou est-ce que… Oui, bien sûr. Donc, effectivement, aujourd’hui, on note ça. On est beaucoup plus précis par rapport à ça. Et ça nous permet vraiment d’avoir un bon suivi et une bonne approche, en fait, aussi des demandes de CRM.

Floortje (00:17:47.56 –> 00:17:51.42) : Et ça t’aide aussi, pour le coup, à mieux dire. Oui. Alors, mieux diriger ta communication ?

Laetitia (00:17:51.42 –> 00:17:57.66) : Oui. Alors, mieux diriger ma communication, moi, je me suis recadrée aussi il y a deux ans.

Laetitia (00:18:01.67 –> 00:18:55.65) : Je voulais vraiment aller vers et du haut de gamme et du professionnel. Donc, haut de gamme, ça ne veut pas dire vraiment de tout 5 ans, mais ça veut dire vraiment des projets très finalisés, du projet clé en main, avec quand même de la belle conception, du meuble sur mesure. Vraiment un travail de fond qui est… Où vraiment j’ai une plus-value à apporter au projet. Et aussi, la partie hôtel, restaurant. Donc, j’ai vraiment refait mon site internet, retravaillé ma communication sur les réseaux pour ça. Et ça fonctionne plutôt bien. Donc, c’est vrai qu’après, il y a des gens qui ont des projets de réno, qui viennent au showroom et qui se disent, au final, votre communication, elle reste accessible. Mais malgré tout, j’axe quand même. Je fais un mix entre… Voilà. On s’adapte. Mais je tente. Je tente quand même de faire du plus haut de gamme et de la restauration. Et cette année, j’ai fait pas mal de projets clés.

Floortje (00:18:57.49 –> 00:19:05.23) : Oui. Du coup, le fait de changer ta communication, ça fait deux ans que tu as commencé ça. Il faut quand même bien en prendre en compte que ça n’est pas une histoire de jour au lendemain. Non.

Laetitia (00:19:05.35 –> 00:19:19.87) : Non, non, bien sûr. Ah non, bien sûr. Et encore une fois, je veux dire, en 2020, j’ai fait mon premier restaurant étoilé qui a été une très belle vitrine, très clairement. Mais c’est vrai qu’on découvre aussi notre clientèle. Ce n’est pas du tout la même approche.

Laetitia (00:19:22.25 –> 00:19:59.09) : Même si j’apprécie énormément le côté client particulier, ça permet de faire des projets quand même très différents et avec des visuels aussi très différents aussi. Donc, voilà, ça n’arrive pas tout de suite. Il faut de la récurrence. Il faut des marchés. Mais rien n’arrive tout de suite. Je veux dire, aujourd’hui, Instagram m’a dit, ah bah oui, mais tu as beaucoup… Tu as un sacré réseau. Mais j’ai démarré comme tout le monde avec zéro follower et avec une communication hyper approfondie. Enfin, voilà, je veux dire, c’est… Et on teste des choses. Enfin, voilà. En tout cas, moi, je ne me prends pas la tête là-dessus. Je fais ce que j’aime faire et puis voilà.

Floortje (00:20:01.05 –> 00:20:04.41) : Si tu devais recommencer aujourd’hui, qu’est-ce que tu ferais autrement ?

Laetitia (00:20:04.41 –> 00:20:06.07) : Ah, je n’attendrai pas.

Floortje (00:20:07.35 –> 00:20:11.21) : En fait, avant de te lancer, tu appellerais Isabelle Gomez.

Laetitia (00:20:12.93 –> 00:21:37.55) : Mais en fait, non, mais je me ferais confiance en fait. Et j’aurais une posture. Mais je me rends compte que j’ai perdu cinq ans à ne pas me faire confiance. En fait, à être… À dire ouais, mais peut-être que… J’étais à… Je pense qu’au tout début, il faudrait… Je pense que j’étais à 60 euros la visite conseil, je pense, pour deux heures, tu vois. C’est interdit, ça. OK. Donc, bonjour madame, monsieur, vous voulez que je vous donne de l’argent ? C’est ça. En gros, c’est ça. Mais voilà, je veux… Encore une fois, c’était un moment de ma vie qui était très particulier. Mais non… Alors, je vois la différence quand même aujourd’hui avec les personnes qui se lancent, qui ont quand même… C Ce sont des personnes qui ont… Enfin, voilà, qui ont des outils, peut-être différents de ce qu’on pouvait avoir il y a plus de dix ans. ‘est bien que ce soit. Mais qui ont aussi une confiance. Et je pense que la posture d’entrepreneur est essentielle, c’est pas elle est importante, elle est essentielle. OK, on fait du dessin. OK, on met des jolis papiers peints, OK, machin. Mais le chef d’entreprise, il faut qu’il ressorte avant tout. On est là pour gagner de l’argent. On est là vraiment pour que ça perdure. On est là pour faire évoluer son entreprise, en fait. Et c’est ça. Et je dis toujours, voilà, l’entreprise doit être à ton service. Ce n’est pas l’inverse. Si tu commences à ne plus prendre de vacances, à travailler du lundi au dimanche, à dormir trois heures par nuit, à un moment, on te pose pas les bonnes questions. Oui, au début, tu peux le faire parce qu’effectivement, il faut que tu te lances et tout ça, mais il ne faut pas que ça dure 15 ans. Ce n’est pas possible.

Floortje (00:21:38.31 –> 00:21:43.95) : Comment tu cultives ton posture d’entrepreneur ?

Laetitia (00:21:45.11 –> 00:23:04.25) : Alors, encore une fois, je fais beaucoup, beaucoup de formations. Je lis beaucoup de livres de développement personnel. Alors bon, je pense que tout le monde fait la même chose. Je me suis aussi accompagnée d’une coach, en fait, depuis plus d’un an, qui m’a aidée. J’avais les projets de lancement de formation. Voilà, le syndrome de la posture, il apparaît à tout moment de la vie. Et effectivement, c’était important pour moi de me faire accompagner, de dire, voilà, tu es légitime. Et elle m’a donné beaucoup de clés, en fait, je me suis beaucoup fait accompagner. Je fais aussi beaucoup de trucs un peu, tu vois, énergétiques. Enfin, voilà. Mais parce que je trouve essentiel, je ne veux pas dire qu’on a un outil, mais en fait, l’entreprise, elle vit à travers toi. Si toi, tu ne vas pas bien, si toi, tu n’es pas en confiance, si toi, à un moment, tu as un creux, voilà, ou si tu es dans le bad, forcément, ça va se ressentir dans ton entreprise, en fait, dans ta volonté de bien faire, dans ta volonté de communiquer, d’être dans les réseaux, de te montrer. Et forcément, tout va de pair. Donc, j’ai pris deux, trois années à vraiment faire en sorte que moi, mon être intérieur, on va dire, aille bien, tu vois, et soit dans un mental de winner, quoi.

Floortje (00:23:05.03 –> 00:23:07.39) : Oui, bien sûr, mais c’est à ce travail au quotidien, non ?

Laetitia (00:23:07.39 –> 00:23:08.31) : Exactement, oui.

Floortje (00:23:11.63 –> 00:23:24.57) : Parce que pour moi, la posture d’entreprise, aujourd’hui, ce que je vois beaucoup, c’est qu’il y a pas mal d’architectes et des décorateurs d’intérieur. Mais il y a beaucoup moins d’entrepreneurs qui ont des entreprises d’architecture et de décoration d’intérieur.

Laetitia (00:23:24.91 –> 00:23:26.03) : Oui, d’accord avec toi.

Floortje (00:23:26.31 –> 00:23:49.29) : Et c’est, je pense que c’est une prise de conscience, avant tout, de se dire, j’ai une entreprise, voilà, mon entreprise vend ça, ça peut être des chaussettes, comme ça peut être de l’architecture d’intérieur, mais avant tout, j’ai une entreprise, et donc, du coup, il faut que j’aille chercher, par exemple, la rigueur, mais aussi la rentabilité. Bien sûr.

Laetitia (00:23:50.39 –> 00:24:37.07) : Aujourd’hui, en fait, il faut se dire que dans tout métier, si tu n’as pas un minimum d’esprit commercial, dans tout métier, que tu sois médecin, que tu sois n’importe quoi, tu es aussi là pour vendre une prestation ou vendre quelque chose. Si tu ne vends rien, tu fais des bénévolats, tu t’inscris dans une association. Mais effectivement, je pense que c’est la base. Donc, oui, alors moi, je fais beaucoup d’achats-revente aussi, donc c’est très bien. Mais avant d’avoir le showroom et avant d’en faire, effectivement, voilà, quand j’ai posé les choses à plat, j’étais dans une démarche de vendre mes prestations et de dire, OK, je veux vivre de ma société. Parce que j’ai été, les trois premières années, avoir un job à mi-temps à côté.

Laetitia (00:24:39.17 –> 00:24:50.27) : Oui, est-ce que tu te poses des bonnes questions ? Qu’est-ce que tu veux faire ? Est-ce que tu veux continuer à vivoter ? Ou est-ce que tu veux être là ? C’est quoi ton objectif ?

Floortje (00:24:51.47 –> 00:24:56.33) : Donc, en fait, le changement s’est opéré aussi parce que tu as commencé à te demander qu’est-ce que tu voulais.

Laetitia (00:24:56.57 –> 00:24:57.57) : Ah oui, oui, tout à fait.

Floortje (00:24:57.71 –> 00:25:00.67) : Tu as commencé à poser des objectifs et les suivre ?

Laetitia (00:25:00.67 –> 00:25:43.11) : En fait, c’est en 2020, en même temps que mon premier restaurant est arrivé, en fait, là, je me suis dit, c’est quoi ton objectif ? Où tu te vois dans cinq ans Ça, ça a été, mais pour moi, c’est très bizarre, mais où tu te vois dans cinq ans ? Est-ce que tu veux être le mouton ou est-ce que tu veux vraiment être la personne qui, qui dirige ta vie et qui va de l’avant et qui a… Je suis quelqu’un qui a mis l’idée à la minute, mais est-ce que tu les dis ? Est-ce que tu les fais ou est-ce que tu les gardes dans ta petite tête et tu les mets dans ta cahier et tu fermes le cahier ? Non, en fait, ce n’est pas du tout ce que je voulais faire. Donc, je me suis vraiment projetée et ça m’aide encore. En fait, je le refais chaque début d’année. Où est-ce que tu te vois dans cinq ans, dans un an ? J’ai beaucoup d’objectifs pour moi à la semaine.

Laetitia (00:25:45.14 –> 00:26:22.16) : Et vraiment, pour moi, c’est quelque chose d’hyper motivant, hyper… Alors, ça, c’est un peu comme ça. En fait, je ne veux pas dire ça, mais en tout cas motivant et qui permet de faire un vrai bilan, tu vois. De dire « Ok, j’ai fait ça, ça n’a pas marché, ça a moins bien marché, peut-être que je me suis plantée, ce n’est pas grave, on s’en fiche, tu as testé, tu règles et tu repars sur autre chose, quoi. Et ça, par contre, ça a été un vrai succès, c’est cool, enfin voilà. » Je pense que la vie d’entrepreneur, elle est faite d’essais, en fait. On ne l’est pas, entrepreneur, on le devient et on le devient chaque jour. Mais par contre, effectivement, ton mindset, la façon dont tu… ta posture. À mon avis, il fait la grosse différence.

Floortje (00:26:24.95 –> 00:26:29.51) : Si tu dois donner trois clés à ceux qui se lancent aujourd’hui, ça serait quoi ?

Laetitia (00:26:32.04 –> 00:26:50.59) : Trois clés. Donc, se faire confiance, ça, c’est la première. Oui, mais c’est aussi un peu le plus difficile, non C’est ça, oui. Oui, mais je pense que… Mais c’est comme je te disais tout à l’heure, il faut aussi apprendre à se guérir soi-même et faire des choses pour se guérir en tant que personne. Donc, se faire confiance.

Laetitia (00:26:54.14 –> 00:27:12.43) : Poser des limites créatives, vraiment. Et puis, y aller, quoi. Enfin, je me rappelle quand j’ai lancé au tout départ, dans les trois premières années, je faisais les galeries marchandes avec ma petite table, mon petit book.

Floortje (00:27:12.67 –> 00:27:13.37) : Ah oui ?

Laetitia (00:27:13.37 –> 00:27:40.13) : Oui, parce que dans mon ancien job de commerce, je travaillais dans la menuiserie intérieure et dans la rénovation de des arambades et machin, et c’était la galerie. Et on vendait. Et j’ai dit « Pourquoi pas ? » Ça me coûtait 20 balles la journée. « Tu risques quoi, en fait ? » Et tu as eu des clients ? Mais j’ai encore des clients qui m’ont dit « On a gardé votre flyer. » Parce que maintenant, je suis installée juste à côté de là où le hasard. Et qui m’ont dit « Non, mais j’ai encore eu un appel, il n’y a même pas trois mois. » Et la personne m’a dit « J’ai gardé votre flyer. » J’ai fait des flyers un peu cartonnés, tu vois.

Laetitia (00:27:42.19 –> 00:28:22.45) : Et en fait, elle est passée dans la vie. « Mais oui, je reconnais le nom et tout. » Et je me suis dit « Au pire, tu risques quoi ? » En fait, voilà. « Au pire, tu risques quoi ? » « Tu ne vas pas mourir demain. » « Tu ne vas pas te faire… » Voilà, je veux dire, tente. Moi, aujourd’hui, je fais encore du boîtage. Je fais encore plein de choses. Je fais un rendez-vous, je bois toutes les rues à côté. Mais fait, en fait. Il faut être là. Il faut que ce soit récurrent. Il faut que ce soit visible. Fait. Il faut faire des choses. Vraiment, il faut oser. Oser aller dans les réseaux, même si on ne connaît personne. Aller se présenter, démarcher. Il ne faut pas rester inactif. Jamais.

Floortje (00:28:22.99 –> 00:28:33.93) : Non, surtout parce qu’effectivement, la question de se dire « Mais qu’est-ce qui… » Voilà, tu ne meurs pas demain si tu le fais. Ben oui. Tu risques quoi ? On ne peut pas… Ce qui est bien dans la vie, c’est qu’on ne peut pas mourir de honte.

Laetitia (00:28:34.75 –> 00:28:39.29) : Exactement. Oui, oui. Effectivement. Si. Heureusement, oui.

Floortje (00:28:40.47 –> 00:28:42.05) : Heureusement, parce que bon… Oui, oui.

Laetitia (00:28:43.71 –> 00:29:24.82) : Effectivement, notre égo prend un petit coup. C’est ça, ouais. Mais bon, après, je me dis, voilà, tu sais, il faut… Je pense qu’il ne faut pas se prendre la tête. Aussi, c’est ce dont on a envie. Et puis, il faut faire des choses qui nous ressemblent. Il ne faut pas suivre forcément les modes. Il faut vraiment s’écouter et faire que ton job… Les gens, ils vont venir pour toi de toute façon. Aujourd’hui, on est tellement sur le marché, il y a tellement d’offres à tous les prix, enfin, voilà, de tout et de rien. À un moment, les gens, ils viennent pour toi et ton travail. Donc, c’est important de rester soi et de rester… De naître envers soi, en fait.

Floortje (00:29:25.70 –> 00:29:41.28) : Toi, tu as développé ça aussi un tout petit peu plus, j’ai envie de dire, parce qu’on se connaît, je peux dire que tu as des cheveux blancs. Oui, tout à fait. Et que tu les assumes et que tu les mets au profit de ton entreprise, j’ai envie de dire.

Laetitia (00:29:41.62 –> 00:30:59.80) : En fait, c’est assez particulier parce que, oui, effectivement, j’ai les cheveux blancs depuis 20 ans. Avant, je les cachais et maintenant, je les assume et c’est devenu… C’est devenu. Donc, pour ceux qui me connaissent, mon image est assez souvent sur les réseaux et sur mes cartes de visite et sur mes flyers et tout ça parce que c’est devenu quelque chose de reconnaissable, en fait. Donc, en fait, il y a deux ans, je crois, j’étais à Maison Objet et il y a une personne qui vient me voir en me disant « Ah, vous êtes Laetitia, je vous suis sur les réseaux ». Je pense que, enfin, tu vois, à Maison Objet, il y a tellement de monde que je n’aurais pas eu, en fait, cette différenciation. On ne m’aurait pas reconnue. Donc, effectivement, c’est comme mon logo, en fait. Ma tête, c’est un peu comme mon logo. Donc, à l’escalier, mais en tout cas, le côté coiffé-décoiffé, pas coiffé du tout par quoi, c’est qu’avec les cheveux blancs, ça fonctionne bien. Mais c’est quelque chose que j’ai vraiment assumé et dont je tire profit parce que ce n’est pas ça, mais vraiment que j’utilise, en fait. Et c’est ce que je dis aux gens. On est une société, mais on est aussi des personnes. Et je pense que pour le client, c’est rassurant d’avoir aussi autre chose qu’un logo et qu’un nom d’entreprise.

Floortje (00:31:00.92 –> 00:31:32.77) : Du coup, on peut dire que tu as vraiment embrassé non seulement tes cheveux, ce que tu es. Donc, on est vraiment dans le personal branding. Tu as aussi embrassé le fait que tu avais une vraie envie d’être rentable. Tu avais envie de faire confiance. Et puis, tu avais envie de mettre en place une façon de faire en sorte que ton entreprise grandisse rapidement. Parce que là, pour le coup, si je calcule bien, c’est en 4-5 ans que tu as vraiment fait des énormes pas.

Laetitia (00:31:33.01 –> 00:31:45.07) : En 4 ans, tout s’est enchaîné. Tout s’est mis en place. Je pense que j’étais 5 ans, 6 ans en état un peu végétatif.

Laetitia (00:31:47.27 –> 00:33:18.61) : Une fois que j’ai dit que je mets le pied, j’ose quelque chose, je suis rentrée de chez Isabelle. Donc, j’avais tout changé. On était encore en confinement. On a dit super, le masque et tout. Je suis rentrée, j’ai dit je veux prendre un local. Je ne pensais pas ou quoi. Donc, j’avais vu une annonce, un local de 40 mètres carrés, une petite vitrine dans un petit patin. J’étais harcelée, harcelée, harcelée le vendredi. Le samedi, j’ai dit à plus, j’ai dit non. J’ai dit on visite le dimanche et le lundi, on signe. C’était, voilà, je voulais ça. Ça faisait des années que je voulais ça, mais je n’osais pas l’exprimer, je n’osais pas le dire. Je l’ai gardé deux ans. Et du coup, là, on est sur un local de 300 mètres carrés. On a un magasin, proprement dit. On a du mobilier, des scènes, tout un tas de trucs et papier peint. On accueille les clients du lundi au samedi. Et c’était vraiment ce que je voulais parce qu’au départ, quand j’ai fait ma formation, j’avais un idéal en fait. J’avais, enfin, on est en Bretagne, un truc un peu dans le même style. Vraiment un gros, gros complexe dans une belle maison. Et je me disais un jour, j’aurai ça. Et en fait, j’ai arrêté de me dire, ok, arrête de rêver quoi. Enfin, fais-le, bouge-toi en fait. Qu’est-ce, je ne sais pas, en restant là, à dire, non, non, non, non, tu travailles. Non. Non. Tu fais quoi en ce moment ? Rien. Donc, active-toi. Et voilà. Par contre, ouais, j’ai beaucoup, beaucoup bossé. Je me suis beaucoup formée. Je n’ai pas compté mon temps. Comme tout le monde, j’ai des enfants. Ils ont aussi bien compris. Heureusement que j’ai une famille aussi qui m’entend dans ce sens-là. Et ils m’ont dit, c’est super. Mais oui, je mesure le parcours, quoi.

Floortje (00:33:19.25 –> 00:33:29.33) : Oui, oui, qui est grandiose. Est-ce que tu as, pour le coup, dans cette guette, à plus, est-ce que tu as toujours été rentable ?

Laetitia (00:33:29.33 –> 00:33:31.19) : Non. Ah ben non.

Floortje (00:33:31.85 –> 00:33:32.51) : Ah ben voilà.

Laetitia (00:33:32.67 –> 00:33:33.41) : Ce serait trop drôle.

Floortje (00:33:34.25 –> 00:33:40.79) : Ce sera trop bien. Parce que c’est quand même difficile de dire, OK, je vais aller prendre un local si tu n’es même pas forcément sûre que tu peux te le payer, etc.

Laetitia (00:33:41.07 –> 00:33:56.27) : Ah ben, autant te dire qu’on est passé de 500 euros par mois à 2800 euros par mois. Là, je me suis dit… Ça change. Attends, ça change. Ce n’était pas prévu. On quittait notre local. On est passé devant. On a dit, oh, c’est pas mal, ça. On n’avait rien budgétisé. Il n’y avait rien à mettre dedans.

Laetitia (00:33:58.37 –> 00:34:35.47) : C’était super. Et puis, les banques ne nous suivaient pas. Enfin, bon, voilà. Parce que c’était… Donc, on a tout financé en fonds propres. Ah non, il y a eu plein de fois où je ne me suis pas payée. Enfin, voilà. Donc, je n’ai pas un parcours non plus différent de tout le monde. Mais non, non. Aujourd’hui, moi, je prie de ça. C’est vrai qu’aujourd’hui, on sélectionne aussi des marques par rapport à, effectivement, de remise, à la façon dont c’est accessible. Nous, dans le showroom, on a pris parti aussi de mettre des choses qu’on ne trouve pas ailleurs. Des magasins, des meubles, des décos. Il y en a plein, ainsi de suite.

Floortje (00:34:35.47 –> 00:34:36.39) : Bien sûr, du B2B.

Laetitia (00:34:36.59 –> 00:35:26.59) : Voilà, c’est ça. Donc, on a vraiment sélectionné des marques aussi qui changent et qui permettent de voir aux clients aussi notre côté un peu différenciant dans le projet, en fait, si tu veux. Donc, mais non, non. On est comme tout le monde. On a galéré. On a mangé du pain noir, comme on dit. Oui, oui, c’est… Non, ça a été… J’ai eu des moments. J’ai postulé à des postes parce que je me disais, mais j’en ai marre. J’arrête. On ne gagne pas d’argent. Ça me saoule. J’ai fait des entretiens. J’ai eu même des promesses d’embauche. Et puis, deux jours après, j’ai dit, non, ce n’est pas possible. Allez, on y repart, tu vois. Et tu repars avec encore plus de niaques en disant, non, on n’a pas fait tout ça pour ça. Et puis, on travaille ensemble avec mon mari. Donc, on a la chance de s’épauler, en fait. Je ne suis pas toute seule, si tu veux. Donc, j’ai aussi ce point-là. Quand il y en a un qui a un coup de mou, allez, hop, je le remonte.

Laetitia (00:35:29.03 –> 00:36:27.43) : Mais maintenant, bon, il va peu à peu, on va dire, je pense, peut-être faire autre chose de sa vie aussi. Mais l’entreprise, elle est ce qu’elle est avec une façon d’aborder le client. Mais aujourd’hui, le maître mot, c’est vraiment sérénité dans l’approche que ce soit sur la vente magasin, mais surtout dans le projet. Sérénité pour le client, mais sérénité pour nous, en fait. C’est pour ça que j’ai mis en place. Ce process, c’est que, enfin, il n’y a rien qui peut, voilà, OK, il y a une merde, mais on sait comment faire, on sait comment la gérer, et on a sérénité pour nos équipes. On a des équipes qui ont l’habitude de travailler ensemble, qu’on a sélectionnées. Il y en a qu’on a remerciées aussi sur cette fin d’année, ou même sur les deux dernières années, parce qu’au final, ça ne collait plus, et en tout cas, ça n’allait plus avec la façon dont je voulais avancer pour l’entreprise, parce qu’on se doit d’amener un travail de qualité, en fait. Donc, voilà, mais non, on a eu des moments où ça a été compliqué, forcément, forcément.

Floortje (00:36:28.50 –> 00:36:32.64) : Oui, oui. T’as quand même toujours une vue sur cette partie-là ?

Laetitia (00:36:32.64 –> 00:36:34.06) : Oui. C’est moi qui fais la compta.

Floortje (00:36:34.68 –> 00:36:36.64) : C’est toi qui fais la compta. OK.

Laetitia (00:36:37.04 –> 00:37:13.68) : Et t’as un comptable aussi ? J’ai un comptable. Par contre, je fais tout l’enregistrement, compta, machin, lui, il fait la déclaration de TVA, et puis le bilan. Par contre, j’ai un interface où je vois tant de clients, ils ne sont pas payés depuis dix jours, votre solde, c’est ici. Vous avez tant d’achats, tant de TVA en cours. Enfin, c’est vraiment très, très bien fait. Mais par contre, j’enregistre tous mes achats et toutes mes rentrées, en fait, tous les mois. Donc, je sais, je fais mes relances, je fais mes factures, je fais mes devis. Donc, je sais exactement où est-ce que j’en suis. En fait, je traite mes LCR. Enfin, voilà. Donc, non, non, ça, je… Et je trouve que c’est essentiel pour chaque chef d’entreprise de savoir où est-ce qu’il en est.

Floortje (00:37:14.75 –> 00:37:21.73) : Oui, et je dois dire qu’on arrive très facilement à dire que c’est essentiel et important.

Floortje (00:37:24.17 –> 00:37:31.07) : Quand ça marche. Est-ce que tu l’as fait aussi quand la rentabilité n’était pas en place ?

Laetitia (00:37:31.07 –> 00:38:32.02) : Oui, je faisais déjà ma compta. Et d’ailleurs, j’avais un comptable qui s’occupait de rien. Donc, je faisais même mes déclarations de TVA. Donc, je le faisais. Et après, moi, je suis de formation comptable. Alors, vraiment, je suis BTS comptable. Donc, je ne suis pas comptable de base, mais ça me permet quand même d’avoir un peu de base. Mais si tu n’as pas les notions, si tu ne t’intéresses pas, même si tu dis, ah, purée, ouais, ce mois-ci, je ne sais pas, j’ai fait n’importe quoi, 1 000 euros de chiffre, j’ai tant de charges, comment on va faire ? Ça te permet de dire, voilà, qu’est-ce qui a fonctionné mieux ? Pose-toi un moment. Est-ce que tu as fait trois visites conseil ? Est-ce que tu as vendu trois trucs ? Qu’est-ce qui fonctionne mieux ? Est-ce que tu ne dois pas revoir tes offres Est-ce que tu ne dois pas réaugmenter tes prix ? Est-ce que tu ne dois pas te séparer d’offres aussi ? Parce qu’il y a des choses, tu l’as, OK, tu en as fait une fois. Peut-être que c’est un peu plus cher que ta visite conseil ou je ne sais quoi. Mais est-ce que ça fonctionne vraiment ? Oui. Tu as vraiment besoin. Tu vois, cette partie comptable aussi, elle est là pour te donner des indicateurs en fait. Ce n’est pas que des chiffres, c’est des indicateurs de fonctionnement de ta société et du fonctionnement de tes services.

Floortje (00:38:33.86 –> 00:38:38.50) : Et de savoir combien sort tous les mois et en moyenne aussi savoir combien tu dois rentrer, etc.

Laetitia (00:38:38.82 –> 00:38:39.80) : Oui, bien sûr, bien sûr.

Floortje (00:38:41.42 –> 00:38:45.28) : Évidemment. J’ai une autre question, mais qui revient un peu en arrière sur notre discussion.

Floortje (00:38:47.36 –> 00:39:03.10) : Tu as ces 30 étapes. Combien… Parce que moi, j’en avais… J’en ai 15, mais je les garde quand même pour moi et j’en explique, j’en rends 3 au client. Oui. Parce que si tu arrives avec 30 étapes pour 15 étapes, il va te regarder et il dit non, mais la meuf, elle n’est pas bien.

Laetitia (00:39:03.72 –> 00:39:05.88) : Non, il y a beaucoup d’étapes en interne aussi.

Floortje (00:39:06.52 –> 00:39:11.26) : Quelle partie, tu vois ? Est-ce que tu peux juste me dire les étapes que tu expliques au client ?

Laetitia (00:39:11.26 –> 00:39:55.74) : Alors, les étapes, ça va être déjà la remise de devis, tu vois. Et puis, ça va être la partie maîtrisée, la partie, les plans d’intervention. Moi, je fais appel à un maître-herbe en général, donc je leur dis qu’ils vont être contactés par une maître-herbe, blablabla. Ensuite, on travaille sur le plan existant, la projection sur les plans futurs, les planches d’ambiance, tous les avant-projets, les accompagnements choix de matériaux. Moi, il faut savoir que je ne les laisse jamais tout seul. C’est impossible qu’ils aillent chez tel ou tel. On a des filles de marque, mais jamais, jamais, ils vont tout seul dans un magasin. Ce n’est même pas la peine. Ça veut dire que c’est la porte verte. Donc, je les accompagne tout le temps.

Floortje (00:39:56.42 –> 00:39:58.98) : Tu les accompagnes en magasin ?

Laetitia (00:39:58.98 –> 00:40:27.38) : Par exemple, si on me dit, là, moi, j’ai beaucoup d’échantillons ici, j’ai une matériothèque. Si, par exemple, je leur fais une propos pour une faïence. Ils existent entre deux et qu’ils veulent vraiment l’avoir, tu vois, soit en présentation au magasin sur un mètre carré ou machin, donc, c’est une télé 3D, qu’ils veulent vraiment l’avoir. Donc, je les accompagne. On va choisir les essais. Alors, bizarrement, c’est le truc qu’on va… trois heures, on va choisir les essais. Oui, bien sûr.

Laetitia (00:40:29.48 –> 00:41:12.36) : Mais jamais, je leur dis, allez chez… Oui, le truc pour regarder. Voilà, pour regarder et choisir tout ça. Parce que non, ils vont voir des choses, ils vont dire, peut-être qu’il y a un moment, un moyen où ils vont remettre en question ton projet. Non, on y va. On va absolument voir ça. On va juste confirmer tout ce que je vous ai dit, en fait, simplement. Et puis, après, les étapes, je leur dis aussi, voilà, là, il y aura une facturation. Là, il y aura… Effectivement, telle remise de support, les 3D, les plans électriques qui seraient validés, le plan d’implantation, tout ça, tout ça. Donc, en fait, les étapes pour les clients, c’est plus les livrables, en fait, simplement. Et puis, les interventions d’artisans et puis les facturations, quoi, grosso modo.

Floortje (00:41:15.74 –> 00:41:28.96) : Aujourd’hui, c’est quoi la plus grosse bêtise que tu as pu faire ? Parce que là, tu m’impressionnes. Donc, du coup, il faut qu’on arrive un peu sur un truc un peu mieux, tu vois.

Laetitia (00:41:29.08 –> 00:41:36.26) : On connaît ça un peu. Alors, la plus grosse, là où les… Désolée. Désolée, j’en ai fait un.

Floortje (00:41:36.26 –> 00:41:38.22) : Mais c’est lui où tu arrives déjà à rire, tu vois.

Laetitia (00:41:40.48 –> 00:43:30.03) : dans une généralité, les plus grosses erreurs, en fait, là où ça a toujours été compliqué pour moi, où ça a toujours mal tourné, c’est quand l’affect est rentré. C’est-à-dire que quand, par exemple, on était devenu copain avec un artisan et qu’au final, c’était trop de confiance, tu vois, pour faire mal des choses. Et ou quand un client aussi… Quand je dis l’affect, ce n’est pas forcément parce qu’on est potes ou machin, mais qu’effectivement, il y a quand même un lien qui se crée et du coup, il n’y a plus de cadre. Après, on ne tutoie jamais mes clients, je ne les appelle jamais par leur prénom. Enfin, voilà, je ne prends pas de café. C’est bordé. C’est parce que je n’ose pas qu’il y ait ça, justement. Je trouve qu’après, les relations sont très compliquées. Et de fait, à chaque fois que j’ai eu des problèmes, c’était quand on était un peu sorti du cadre de travail et que le personnel était un petit peu rentré, en fait, dans cette relation. Dans cette relation artisan, partenaire ou client, en fait, si tu veux. Et que le client se livre et que parfois, tu dis des choses sur toi. Non, au moins, il n’y a pas de ça. C’est fini. On reste dans un contexte. C’est un contexte très professionnel, très carré. On peut échanger, blaguer, machin, mais je ne vais pas raconter ma vie et je ne vais surtout pas les tutoyer. Ils n’ont pas de tutoyer non plus. Je ne veux pas de ça parce qu’effectivement, dans mon process et dans ma vision, il faut que ça reste carré. En fait, j’ai besoin d’avoir ce contrôle, en fait. Après, il y a mon caractère aussi, mais j’ai besoin d’avoir ce contrôle pour que si demain, s’il y a quoi que ce soit qui se passe mal, c’est plus facile pour moi de dire non. D’être là à quelqu’un où je n’ai pas forcément la règle, plutôt que de dire ça m’ennuie, la peau va pleurer ou je ne sais quoi. Bien sûr.

Laetitia (00:43:32.33 –> 00:44:21.78) : Et ça, ça fait partie des plus grosses erreurs. Ensuite, c’est aussi de trop écouter le client dans des projets ou quand ils ont plein d’idées, plein d’idées et qu’au départ… En fait, tu te retrouves à suivre encore une fois leur projet. Oui. Alors que tu devrais… Tu devrais être en amont, en fait. Tu devrais être, je ne vais pas dire décideur, mais force de proposition. Bien sûr. Et en fait, tu es là où ils t’amènent toutes les semaines des nouveaux trucs, des nouveaux machins parce qu’ils ont du temps et parce qu’ils sont intéressés. Tant mieux, c’est très bien. Mais au final, ça ne se passera jamais bien parce que tu n’auras pas cadré, parce que tu subis, en fait, encore une fois. Et tu suis le truc. Tu n’es pas donneur d’ordre. Tu n’es pas initiateur du projet. Là, c’est plus compliqué.

Floortje (00:44:22.18 –> 00:44:24.72) : Et ça, ça change aussi. C’est la posture par rapport au client.

Laetitia (00:44:24.84 –> 00:44:26.54) : C’est ça. C’est ça. Oui.

Floortje (00:44:27.68 –> 00:44:30.18) : Ça, je comprends. C’est quoi la suite pour Laetitia ?

Laetitia (00:44:31.57 –> 00:44:33.11) : C’est quoi la suite ?

Floortje (00:44:33.11 –> 00:44:39.11) : Oui, mais attends parce que là, tu te développes quand même sur quatre ans d’une façon assez impressionnante.

Floortje (00:44:41.30 –> 00:45:00.78) : Je suis sûre avec tout ce que tu m’as dit qu’il y a déjà d’autres idées. Parce que je sais, il y a toujours un million d’idées. Il faut savoir trier déjà quand on est entrepreneur. Il faut savoir trier des idées parce qu’il y en a généralement. Il faut trop. Mais je suis sûre que toi, tu as une vue sur ce que tu veux dans les prochains trois à cinq ans.

Laetitia (00:45:01.68 –> 00:46:54.93) : Oui, je sais exactement ce que je veux. Je veux vraiment développer le côté professionnel et le haut de gamme, comme je t’ai dit. Et là, depuis quelques mois, je trouve que c’est plutôt très, très bien engagé. Donc, c’est super. Toujours améliorer ta rentabilité et puis forcément la façon dont on avance sur notre entreprise. Et puis, le côté formation, c’est vraiment quelque chose qui me tient à cœur. Et cette première session a été pour moi incroyable d’émotion et ça m’a vraiment confortée. Et c’est bizarre parce que je l’ai inscrit à mes… Comment dire ? Tu sais, quand on lance l’entreprise, on lance les statuts. Et c’est le premier truc que j’ai indiqué. Donc, architecture, déco, c’est un peu bordel. Mais la formation, ça a été vraiment quelque chose qui me tenait à cœur déjà depuis 12 ans. Et aujourd’hui, c’est vraiment cet échange, ce partage. Et de redonner tout ce que j’ai pu aussi avoir la chance de recevoir, en fait, c’est important pour moi. Et puis là, je pense que peut-être je vais reprendre quelqu’un. Peut-être en études que je vais aider aussi à avoir une vision aussi sur l’entreprise. Et sur l’entrepreneuriat et la posture d’entreprise, en tout cas, assez claire. Donc, je trouve que c’est bien aussi de transmettre aussi par le biais de l’école. Tu vois, de prendre de l’alternance. Oui, bien sûr. Ça en prend tout le temps. Donc, voilà. Et puis, de développer aussi de très belles marques dans le magasin et de nouveaux partenariats. Mais vraiment, le côté professionnel aussi est très, très important. Donc, là, j’ai eu la chance de signer un hôtel cette semaine. Génial. Je suis trop contente. Donc, non, non, c’est… Voilà, on a différents projets. Donc, mais en tout cas, voilà, de bien, bien asseoir de ce qu’on a pu faire déjà sur ces trois dernières années, quatre dernières années. Et puis, la formation en premier lieu.

Floortje (00:46:55.91 –> 00:47:07.99) : Oui, donc, en fait, sur les prochaines années, tu veux asseoir ce que tu as vraiment mis en place. Et puis ensuite, le levier et la partie formation. Oui, c’est ça. C’est ce que tu notes dans ton petit carnet tous les soirs.

Laetitia (00:47:08.75 –> 00:48:16.51) : Exactement. Donc, là, c’est… Voilà, on met en place… Il y a de nouvelles dates de formation qui vont sortir prochainement. Et puis, vraiment, développer… Tout se met en place ensemble, en fait, si tu veux. C’est un petit peu sur tous les fronts. Mais, non, non, en tout cas, ça va bien dans ce sens-là. Et puis, je… Je n’arrête pas, tu vois, le côté réseau, le côté communication. Moi, c’est hyper important pour moi. Et puis, j’adore ça. En plus, moi, je fais ma com’ toute seule et tout. Et le côté Insta, je trouve que c’est hyper chouette, hyper stimulant. Et puis, les réseaux, être présente. En fait, moi, voilà, c’est ça. Mon credo, c’est d’être là. En fait, ce n’est pas de… Ça, c’est un peu… Comment dire ? Ce n’est pas prétentieux, mais tu vois, quand… Devenir incontournable, ça ne veut pas dire devenir la star du moment. Ce n’est pas ça du tout. Mais c’est de dire… Si quelqu’un entend parler de « Ah ben, moi, j’ai une problématique. » Attends, je connais quelqu’un, j’ai vu quelque chose. C’est plutôt ça, en fait. Moi, dans l’idée de ce que je fais dans ma communication dans mes réseaux, c’est de dire, voilà, devenir une référence, en fait, si tu veux. Donc, ça, c’est vraiment quelque chose, j’y pense tous les jours. Et c’est comme ça que je vois ma com’ et mon avancement de société.

Floortje (00:48:18.58 –> 00:48:24.48) : Un grand merci, Laetitia. J’ai été absolument ravie d’échanger avec toi. C’était trop bien.

Laetitia (00:48:25.40 –> 00:48:26.68) : Franchement, je suis trop, trop contente.

Floortje (00:48:27.30 –> 00:48:35.72) : Et puis, tu reviens quand tu veux parce qu’il y a encore deux, trois sujets qu’on pourrait forcément creuser.

Laetitia (00:48:35.76 –> 00:48:39.18) : Avec grand plaisir. En tout cas, merci. Je suis vraiment très, très contente.

Floortje (00:48:39.58 –> 00:48:41.44) : Merci à toi. À très bientôt. À bientôt.

 

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