Un nouveau épisode !
Aujourd’hui, je suis ravie de recevoir Maxime Rigot de l’Atelier Architecture Réaliste, architecte DPLG et maître d’œuvre basé à Charly, dans le 69. A son compte depuis 2019 Maxime partage son parcours et son chemin de persévérance après son burnout.
Nous avons parlé sans retenu de :
– Ses études et son parcours en Belgique et en Suisse, où il a appris la rigueur suisse et a travaillé sur des projets de réhabilitation et de construction.
– La gestion de projets d’envergure de plusieurs milliers de mètres carrés de bureau, d’un centre commercial de 120 000 m² à Charleroi ou encore le concept du “new way of working”.
– Sa transition vers l’entrepreneuriat, les défis rencontrés et les leçons tirées de ses expériences variées, notamment comment il a navigué à travers un burn-out.
– La mise en place d’une organisation professionnelle rigoureuse avec un CRM dès le lancement de son entreprise, l’importance de fixer des règles strictes et de s’y tenir pour garantir le succès et la survie de son entreprise.
Maxime a également partagé des anecdotes et des conseils pratiques concernant la gestion de clients, l’importance de la transparence dans ses projets, et sa vision pour pérenniser et développer son entreprise.
Merci infiniment, Maxime pour ton partage authentique et motivant !
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#Podcast #Architecture #Inspiration #Entrepreneur #DéveloppementPersonnel
Les chapitres :
00:00:00 – Introduction de Maxime Rigot et son parcours
00:00:35 – Études et premières expériences professionnelles
00:01:17 – Expériences à Genève et Bruxelles
00:03:10 – Projet de centre commercial à Charleroi
00:07:24 – Association à Paris et retour à Lyon
00:11:02 – Création de son entreprise après un burn-out
00:14:00 – Mise en place d’un CRM et organisation initiale
00:20:15 – Stratégies de démarchage et acquisition de clients
00:21:06 – Proposition de valeur différenciante et participation à Lyon Startup
00:32:17 – Processus de travail et phases d’un projet
00:39:33 – Importance de la rigueur et des rémunérations
00:52:22 – Conclusion et derniers conseils
La transcription (sans correction)
Floortje (00:00:00.18 –> 00:00:23.88) : Alors aujourd’hui je suis avec Maxime Rigo, je suis ravie que tu aies avec moi. Maxime il est architecte d’EPLG et maître d’oeuvre à Charlie dans le 69, ça fait 5 ans qu’il a son compte mais c’est bien avant qu’il a déjà commencé à apprendre comment avoir une entreprise. Salut Maxime.
Maxime Rigot (00:00:24.38 –> 00:00:24.94) : Bonjour.
Floortje (00:00:26.40 –> 00:00:33.30) : Bienvenue au Décopreneurs, est-ce que tu peux commencer par m’expliquer comment t’en es arrivé là aujourd’hui ?
Maxime Rigot (00:00:35.62 –> 00:01:14.56) : Alors moi j’ai fait mes études, donc moi je suis français à la base, originaire de Charlie dans le 69 et j’ai pas été prêt en France en école d’architecture. Donc j’ai fait mes études à Bruxelles, en Belgique. Où j’ai fait… J’ai fait tout mon bachelor et mon master en faisant une pause dans mon master 1 en faisant un Erasmus à Lyon, ça c’est assez étonnant mais c’est le cas. Parce que j’avais un projet business avec un promoteur en parallèle de mes études donc je mélangeais les deux.
Maxime Rigot (00:01:17.82 –> 00:02:52.54) : Après j’ai bossé 6 mois à Genève, ma première expérience. Ma première expérience c’était à Genève dans un tout petit cabinet d’archi où on était deux, dos à dos et on faisait pas mal de réhab un peu neuf et avec une rigueur suisse incroyable puisque tout est au millimètre, il fallait que tout soit dessiné au 0,01 millimètre et tout était vérifié derrière par mon patron. Et on allait voir les ateliers de pliage. Pour savoir la rigueur du dessin etc et savoir les tolérances et là j’ai commencé à apprendre le logiciel que j’utilise et à mettre en place un peu l’automatisation pour que ça soit un peu plus simple parce que lui il n’avait rien et on réinventait la roue à chaque fois. Donc ça c’est le truc, après j’ai bossé, je suis reparti à Bruxelles, j’ai bossé, je vais peut-être dire des bêtises mais un an et demi ou deux ans. Dans une entreprise générale où on faisait, on était spécialisé en aménagement de bureaux, donc en fait on faisait des solutions clés en main pour des grosses sociétés, je ne sais pas si je dois les citer mais c’est des grosses sociétés Google, Dimension Data, Nextira, des grosses assurances belges, bref AG Insurance, des trucs comme ça en fait. Donc ça c’est, on faisait les bureaux pour eux.
Floortje (00:02:52.88 –> 00:02:53.44) : D’accord.
Maxime Rigot (00:02:54.92 –> 00:03:06.08) : Et on avait des contrats où on s’engageait sur le budget et sur le délai, donc en fait on avait des contrats où ils devaient allumer leurs ordinateurs à telle date.
Floortje (00:03:07.44 –> 00:03:08.36) : Oui, évidemment.
Maxime Rigot (00:03:10.22 –> 00:03:24.46) : Donc voilà, donc nous on avait les équipes pour, voilà et là j’ai géré pendant bien neuf mois mon gros projet là qui faisait 6 000 m², 2 millions d’euros de travaux hors IT, donc hors tout ce qui est informatique.
Floortje (00:03:24.72 –> 00:03:25.16) : Bien sûr.
Maxime Rigot (00:03:26.23 –> 00:03:42.94) : Et là j’étais seul, j’avais un, j’avais un peu, après un project manager un peu pour le chantier mais c’était vraiment, voilà et donc là j’ai suivi tout de A à Z là sur les 6 000 m² à Zaventem à côté de l’aéroport. Oui.
Maxime Rigot (00:03:45.42 –> 00:03:54.40) : Et donc je, comment dire, j’ai fait ça, mais ça ne validait pas mon stage pour être architecte à l’ordre.
Floortje (00:03:55.62 –> 00:03:58.20) : Et à ce moment-là, t’as fait quoi ? Quel âge, Maxime ?
Maxime Rigot (00:03:58.20 –> 00:04:10.82) : Alors j’ai fini, donc j’ai fini mes études à 23, j’ai fait 6 mois en Suisse, donc je vais avoir 24, c’est de 24 à 26, ou un truc comme ça. Oui, ok.
Maxime Rigot (00:04:13.56 –> 00:07:21.68) : Un truc comme ça, et donc comme ça ne validait pas mon stage pour, à l’ordre belge, parce que ce n’est pas pour être DPLG, parce que ce n’est pas une 6ème année comme en France, et bien je suis parti. Oui. Et donc j’ai pu aller dans une grosse agence belge, où ils sont 70 personnes, et là je suis arrivé dans le plus gros projet de l’agence qui fait 120 000 m², et c’est un centre commercial à Charleroi, et en Belgique toujours, et là on était, j’ai suivi tout le chantier, donc là pendant, quand je suis arrivé on était 25 archives sur le projet, et on faisait toute la maîtrise d’oeuvre complète, puisqu’en Belgique on a beaucoup plus ce côté maîtrise d’oeuvre complète. Oui. Et comme moi j’avais géré des budgets, alors là c’était colossaux, mais par rapport au gros projet du centre commercial, c’était ridicule, et bien en fait on était 25 au départ, et on a fini à 5 avec 3 chefs de projet, donc en fait on n’était que 2 avec Alberto et moi, et à la fin on était les petits archives, les petits jeunes, à faire que ça se tourne, et donc le projet il fait 120 m². Il y a 1200 places de stationnement, il y a un hôtel, il y a un centre commercial de 40 000 m², il y a des logements, il y a une auberge de jeunesse, ça fait un quart du centre-ville. C’est énorme. C’est énorme, ça a été défendu par, ça a pris 10 ans à se construire en tout et pour tout, moi je suis resté 2 ans dans la boîte. Oui. Moi j’ai vu que le chantier, le chantier il a pris 2 ans et demi, ou 3 ans, et moi j’ai fait que le chantier en fait. Et on a eu des sujets où la commercialisation n’était pas au bon moment. Dans la phase, c’est-à-dire qu’elle a été faite après que le DCE soit fait, et donc on a eu des problèmes où Pré-Mark est arrivé et leur cahier des charges irlandais n’est pas le même que le cahier des charges belge, donc en fait on a eu un petit problème, c’est qu’au lieu d’avoir des marches qui faisaient 17 cm de haut, leur cahier des charges imposait 16,5, et comme ils prenaient un tiers des surfaces commerciales, on a dû changer l’entièreté du bâtiment. Oui. Avec l’entièreté du bâtiment. Avec l’entièreté de toutes les gaines, avec l’entièreté de tout pour Pré-Mark, ça a été l’enfer à cause de ça, que le phasage n’était pas correct, et depuis, voilà, et après j’ai quitté pour m’associer avec un pote à Paris, on était coloc et tout, et j’étais son témoin de mariage, et j’ai tout quitté pour m’associer avec lui à Paris. Où là il avait monté une petite agence, toute petite, un peu de la taille que j’ai maintenant, mais il y avait une employée, deux freelances, la totale, donc je suis resté six mois, parce que Paris, de un, c’était cher, on ne se payait pas, donc c’était compliqué,
Maxime Rigot (00:07:24.98 –> 00:07:44.83) : et comme Paris ça ne me plaisait pas. Au bout de six mois, je lui ai dit, je m’en vais, je quitte, ce n’est pas grave, il faut savoir, ça ne marche pas, la ville ne me plaît pas, on ne se paye pas, il faut savoir quitter le navire, et là il m’a proposé de bosser trois jours, c’est son père, avec un salaire très correct.
Floortje (00:07:45.19 –> 00:07:46.97) : Et son père était aussi dans l’architecte.
Maxime Rigot (00:07:47.07 –> 00:07:57.47) : Son père est architecte au nord de Lyon, donc là le retour à Lyon, et deux jours pour Paris, dans une idée de 50-50.
Maxime Rigot (00:08:00.93 –> 00:08:22.04) : Donc j’ai dit oui, sauf que ce que je n’ai pas vu, c’est que comme j’avais confiance en lui, j’ai signé un contrat à 39 heures, alors que je devais bosser trois jours, et au bout d’un an et demi, ou deux ans, où là je gérais des projets quand même plus gros, comme je faisais en Belgique chez le père, tout seul,
Maxime Rigot (00:08:24.70 –> 00:09:19.38) : j’ai géré une résidence étudiante de 40 logements. non, de 140 logements à Saint-Etienne, tout ce qui était DCE, gérer de la logistique, bref, plutôt plein de choses, en projet, en chef de projet, et au bout d’un an et demi comme ça, on allait manger un bout le soir, et là il m’a proposé, à la même distance que nous deux, mais là c’est avec écran interposé, mais je te propose 0% départ de la société, alors que c’était un 50-50, et là je me suis senti littéralement partir, c’est-à-dire que j’ai eu l’impression que mon cerveau implosait, parce que je me donnais à fond dans le projet, je faisais les allers-retours, le jeudi je me levais à 5h du matin, je revenais à minuit le soir pour aller à Paris en train, etc., bref, c’était hyper prenant.
Floortje (00:09:19.72 –> 00:09:26.38) : Tu étais payé à ce moment-là ? Par le père. Par le père, mais est-ce que tu étais payé aussi par la boîte ? Non.
Maxime Rigot (00:09:26.40 –> 00:09:30.18) : Tu étais en train de monter avec lui, et pour lequel il te propose ensuite 0% Non.
Floortje (00:09:30.58 –> 00:09:32.40) : T’es un peu déçu, non ?
Maxime Rigot (00:09:32.98 –> 00:10:05.28) : Ah ben, c’est pour ça que j’ai eu le cerveau qui a implosé, c’est pour ça que j’ai eu le cerveau qui a implosé, et vraiment, je me suis senti partir, c’est-à-dire que j’étais pas bien, et donc en fait, j’ai vraiment eu toute la pression qui est tombée, et ceux qui m’ont sur les réseaux sociaux, sur LinkedIn, ils verront ma tête la fin de fois, j’ai posté un post sur mon burn-out il n’y a pas longtemps, et la photo qui est, c’est le lendemain de cet événement.
Floortje (00:10:05.54 –> 00:10:06.40) : Je vais mettre le mien.
Maxime Rigot (00:10:07.62 –> 00:10:14.30) : Et en fait, pendant une semaine, j’ai dormi plus de 20 heures sur 24.
Floortje (00:10:15.36 –> 00:10:18.02) : Ouais, ouais, ouais, t’as fait une vraie chute.
Maxime Rigot (00:10:18.34 –> 00:11:01.80) : Une vraie chute complète, où en fait, mon corps, il m’a dit stop, arrête les conneries, et après, bon, il y a eu quelques mois où il fallait partir du truc. Du père, donc voilà, et c’est là où j’ai découvert que j’avais vraiment un 39 heures, parce que bien évidemment, quand ça va pas, bah, prends tous les trucs que t’as foirés avant, tu vois le truc, et donc j’ai, je suis parti, grâce à l’aide d’un, du père d’un ami qui a un RH dans une grosse boîte qui a pu m’aider, qui m’a dit le papier, le papier, le papier, donc j’ai pris le papier, et j’ai mis, j’ai mordu sur ma chic, et je suis parti, et j’ai monté ma boîte, tout seul, parce que je me suis rendu compte que c’était, ce qui me plaisait, c’était l’entrepreneuriat, et de créer quelque chose.
Floortje (00:11:02.14 –> 00:11:07.42) : Est-ce que t’as monté ta boîte tout de suite, ou est-ce que t’as pris quand même un petit break ?
Maxime Rigot (00:11:08.04 –> 00:11:09.78) : Non, j’ai monté tout de suite. Ok.
Floortje (00:11:10.58 –> 00:11:18.95) : Parce que là, t’as, t’as, si je retrace un peu ce que t’as fait, t’as fait, d’abord t’as fait, t’as appris la rigueur suisse, clairement.
Maxime Rigot (00:11:19.51 –> 00:11:23.39) : Que j’essaie d’avoir toujours, même s’ils m’engueuleraient, je pense, Mathieu, mais c’est pas grave.
Floortje (00:11:24.69 –> 00:11:30.03) : La rigueur suisse n’est pas la même que la rigueur française. Ouais, donc déjà, tu fais un bond entre deux, t’es déjà beaucoup mieux.
Maxime Rigot (00:11:30.25 –> 00:11:32.95) : Oui, mais la rigueur belge, c’est pas la même.
Floortje (00:11:34.21 –> 00:11:38.71) : Ensuite, t’as appris tout ce qui est budget et délai, parce que t’étais quand même vachement tenu par ça.
Maxime Rigot (00:11:39.17 –> 00:11:46.52) : Ouais. T’as aussi appris la déception, quelque part. Je sais pas si ça s’apprend, mais oui.
Floortje (00:11:46.52 –> 00:11:47.82) : Mais tu l’as pris dans les dents, en tout cas.
Maxime Rigot (00:11:48.00 –> 00:11:48.78) : Voilà, c’est ça, exactement.
Floortje (00:11:49.30 –> 00:12:03.03) : Donc t’as, t’as, et là, t’as un trentaine d’années, on va dire. 35. 35. Pour moi, t’as tout ce qu’il te faut maintenant, aujourd’hui. Faut jeter un peu de temps. Faut justement monter ton entreprise. Est-ce que tu l’as senti comme ça au moment que t’as dit, OK, je me lance ?
Maxime Rigot (00:12:04.06 –> 00:12:12.24) : pense inconsciemment, oui, mais maintenant, je suis capable de le théoriser, parce que derrière moi, c’était il y a 5, 6 ans. Ouais.
Maxime Rigot (00:12:14.38 –> 00:12:27.42) : Mais sur le coup, je t’avoue que t’es dans la déception, tu te dis, qu’est-ce que je vais faire ? J’ai tout quitté à Bruxelles, mes amis, ils étaient à Bruxelles, parce que moi, sur Lyon, j’en ai, mais c’est des amis d’enfance, ils ont tous eu leur vie.
Floortje (00:12:27.90 –> 00:12:28.48) : Ouais, bien sûr.
Maxime Rigot (00:12:30.84 –> 00:13:03.38) : Donc, si tu veux, le sujet, il est là, c’est-à-dire que tu te dis, est-ce que je retourne à Bruxelles ou pas ? Et puis, j’avais rencontré ma compagne de maintenant, donc voilà, tu te dis, je reste là. Et c’est ça, la vraie question que je me suis posée, c’est, OK, j’avais une chance énorme, c’est que chez mes grands-parents, on a un bureau, il y a tout un étage, donc ça, c’est génial, ça me permet d’avoir des bureaux gratos, donc ça, c’est vraiment bien.
Maxime Rigot (00:13:06.54 –> 00:13:08.50) : Avec piscine et tout, c’est Google, le truc.
Floortje (00:13:11.84 –> 00:13:15.06) : N’en parle pas trop, parce que moi, je suis dans la chambre d’amis pour l’instant.
Maxime Rigot (00:13:16.16 –> 00:13:42.98) : Ça, c’est pour faire un peu saliver tout le monde. Mais oui, donc j’ai cette chance-là d’avoir ça, avec celle de Réunion et tout, et de me dire, quand même, tu as grandi dans ce village, pas Charlie, le village de Cléville maintenant, mais tu as grandi ici, il n’y a pas de raison que tu n’y arrives pas, et lance-toi, essaye. Donc au départ, j’étais en auto-entreprise, et on verra ce qui se passe.
Floortje (00:13:43.34 –> 00:13:43.36) : Oui.
Maxime Rigot (00:13:44.00 –> 00:13:58.94) : Voilà. Et en fait, c’est là que j’ai commencé à mettre en place, donc j’ai commencé par mettre en place ce que j’avais appris de mes expériences passées, c’est-à-dire que la première chose que j’ai faite, c’est de mettre en place un CRM, donc un Customer Relationship.
Floortje (00:14:00.42 –> 00:14:01.14) : Oui, super.
Maxime Rigot (00:14:02.84 –> 00:14:31.24) : Qui fait URP, etc., qui est open source, mais parce que je suis un peu geek, et j’ai mis ça en place, ça me permet d’avoir tous mes contacts au même endroit, qui se synchronisent avec Google, donc si quelqu’un m’appelle, ça sonne, et automatiquement, dès que j’ai le numéro de quelqu’un et que je le rentre là-dedans, je l’ai sur mon téléphone, ça me permettait de faire mes devis, ça me permettait de faire mes… Pourquoi ça me permettait ? Ça me permettait de faire mes devis, mes facturations,
Maxime Rigot (00:14:33.80 –> 00:14:47.40) : de voir l’avancement de mes dossiers, même si je ne me sers pas de tout, mais en tout cas, ça me permet d’avoir une vision globale, beaucoup plus simple qu’un fichier Excel, et d’avoir un peu une vue de ce qui se passe.
Floortje (00:14:47.92 –> 00:14:49.44) : Il s’appelle comment ton CRM ?
Maxime Rigot (00:14:49.44 –> 00:14:55.06) : Dolibar. Ok. D-O-L-I-B-A-R-R, c’est open source,
Maxime Rigot (00:14:57.28 –> 00:15:11.28) : et je… Et je l’installe des fois pour d’autres associations, bref. Comme je me suis un peu… Je fais partie… Je l’installe pour d’autres parce qu’en fait, pour un premier truc, on peut déjà aller très loin.
Floortje (00:15:11.58 –> 00:15:12.78) : Ouais, c’est bien ça.
Maxime Rigot (00:15:12.80 –> 00:16:05.50) : Et en fait, l’avantage, c’est que c’est open source de un, et en même temps, c’est dans la continuité de mon mémoire en… Mon mémoire de master, c’était l’open… Architecture bêta, une conception open source, donc c’est tout la… Ouais, bien sûr. En fait, tout ce qui se passe dans ma vie, en fait, avec le recul, c’est que de ce qui s’est passé avant, en fait. Ouais, c’est un avancement. C’est un avancement. Et donc, j’avais fait mon mémoire sur l’open source, donc j’avais découvert les logiciels open source que j’avais transcrits sur l’architecture, et là, maintenant, en fait, ce que j’ai transcrit sur l’architecture, c’est le logiciel open source pour la gestion d’un cabine d’archi, et donc, en fait, si tu veux, le… Le comment dire ? Le truc, c’était ça, et il fallait que ça fonctionne, et que je puisse faire des choses. Que je puisse faire des factures, et que je puisse savoir si j’ai des impayés, en fait.
Floortje (00:16:05.72 –> 00:16:10.22) : Bien sûr, donc en fait, la première chose que toi, tu fais au moment que tu ouvres ton entreprise, c’est que tu t’organises.
Maxime Rigot (00:16:10.82 –> 00:16:11.40) : Ouais, c’est ça.
Floortje (00:16:11.40 –> 00:16:15.88) : Tu organises les clients, tu organises les devis, tu organises déjà aussi le flux d’argent qui va arriver.
Maxime Rigot (00:16:17.40 –> 00:16:19.34) : On espère quand même, mais…
Floortje (00:16:19.34 –> 00:16:23.70) : Non, mais oui, quelque part, tu ouvres tous les vannes pour dire, bon, voilà, tout est là pour que ça arrive.
Maxime Rigot (00:16:23.96 –> 00:16:42.26) : Voilà, exactement. Et pas avoir des gens qui gèrent sur Excel en disant, putain, mais lui, est-ce que je l’ai facturé ou pas ? Où ça en est, ce paiement ? Qu’est-ce qui se passe ? Parce qu’en fait, les sociétés meurent parce qu’ils ont des problèmes de paiement. Excuse-moi, j’ai ma caméra qui est partie en bruit.
Floortje (00:16:42.38 –> 00:16:44.88) : Non, mais il n’y a pas de souci. Merci, sauf moi.
Maxime Rigot (00:16:45.16 –> 00:16:45.86) : Ah, d’accord, OK.
Maxime Rigot (00:16:49.96 –> 00:17:00.04) : Donc, si tu veux, moi, c’était la première chose que je voulais faire, c’était être sûr d’être payé. C’est l’héritage du burn-out, etc.
Floortje (00:17:00.14 –> 00:17:03.18) : Et c’est un peu le minimum quand même quand on a une entreprise qu’il faut se faire payer.
Maxime Rigot (00:17:04.15 –> 00:17:22.43) : C’est le minimum, mais il y a beaucoup d’archives qui l’oublient dans la beauté du métier, de se dire, à un moment donné, il faut se faire payer. Et j’ai fait beaucoup d’erreurs au départ pour avoir mes premiers clients. Je faisais beaucoup de rendez-vous sur place, gratuitement.
Floortje (00:17:22.91 –> 00:17:25.87) : Oui. Et aujourd’hui, tu fais ça comment ?
Maxime Rigot (00:17:25.87 –> 00:17:45.43) : Ça, c’est maintenant, ça coûte 300 euros TTC. Les gens, je me déplace uniquement s’ils me payent. S’ils ne me payent pas, ils viennent au bureau, là, c’est gratos. Et je leur explique comment marche un architecte. Et s’ils signent ensemble, je déduis ma facture finale de ma mission complète.
Floortje (00:17:45.57 –> 00:17:46.05) : Bien sûr.
Maxime Rigot (00:17:47.41 –> 00:17:56.27) : Mais je ne vais plus sur place sans me faire payer. Et à chaque fois que je dérange à ma règle, ça me rappelle qu’il faut que j’applique ma règle.
Floortje (00:17:56.65 –> 00:18:00.33) : Il y a l’univers qui te tape derrière la tête. Voilà, exactement. Il y a un réseau.
Maxime Rigot (00:18:00.55 –> 00:20:11.24) : Et à chaque fois que je dérange à ma règle, je me rencontre et ça me permet. Alors, il y en a qui vont dire, oui, mais je rate des opportunités. Non, vous ne ratez rien du tout. Vous ratez des gros cons qui ne sont pas capables de payer 300 balles pour avoir les avis d’un professionnel sur le truc. Et en fait, ça me permet que quand je vais sur place, ils payent, je peux facilement tout leur donner. Donc, je leur donne tout sur un plateau. Après, ils ne continuent pas avec moi. Mais au moins, moi, j’ai gagné ma vie. Donc, eux, ils ont du, comment dire, ils ont un feedback, un vrai feedback. Je ne suis pas en train de mordre sur ma chic, de je ne vais pas tout lui donner, machin, truc. C’est vrai. Voilà. Et parce qu’il y en a beaucoup qui appellent. Parce que moi, pendant, je me suis créé en 2019. Donc, j’ai connu au départ de mon activité le Covid. J’avais des nombres d’appels. C’était incroyable. Incroyable. Mais pour des conneries. Qu’est-ce que vous pensez de ci? Qu’est-ce que vous pensez? Qu’est-ce que vous pensez de ça? OK, je vous fais une visite au conseil. Et les gens, quand on leur dit le prix, ils disent, ben non. Je dis, ben, c’est sans moi, en fait. Vous trouverez bien quelqu’un. Et en fait, ce qui est triste, c’est qu’il y a plein d’archives, d’échos, d’archives intérieures qui font ça gratos. Et c’est un vrai problème parce qu’en fait, ça, ça, ça, comment dire? Ça ne rend pas crédible le métier. Ouais, décrédibilise. Merci. Décrédibilise le métier. Et donc, c’est le sujet. Et donc, les premiers clients, ça a été par des amicaux. Par des amis d’amis, par des gens que j’ai rencontrés à un mariage, par… Voilà. Et puis après, j’ai eu la chance qu’il y ait le Covid qui m’a fait développer pendant presque là. Donc, j’ai presque des clients qui sont encore maintenant. Ouais. Qui sont… Parce que moi, un client chez moi, c’est entre un an et un an et demi. Ouais, bien sûr. Parce que moi, c’est long, c’est des rêves très lourds. Il y a des temps d’échange. Il y a des temps de construction. Il y a des… Voilà, c’est entre un an et un an et demi. Ce n’est pas tout à fait vrai, mais j’ai… Comment dire ? Il n’y a pas si longtemps, j’avais encore des clients qui dataient de cette époque-là.
Maxime Rigot (00:20:15.28 –> 00:20:26.10) : Et après, j’ai beaucoup de gens qui me trouvent par Google. Ouais. My business, même si les règles Google ont changé depuis le début d’année. Donc, c’est un peu plus le bordel.
Floortje (00:20:27.50 –> 00:20:27.82) : Ouais.
Maxime Rigot (00:20:29.48 –> 00:21:04.48) : Et puis, voilà. Là, je suis en train d’essayer de démarcher. Je… Je… Là, je suis plus dans la recherche de pérenniser le truc. Ouais. Je suis un peu en l’entre-deux. C’est-à-dire que j’ai 4-5 ans d’ancienneté. Ouais. Maintenant, il faut pérenniser. Comment tu pérennises en n’ayant pas… En ayant des clients que tu veux, toi. Ton client idéal, même si je ne suis pas capable de le décrire. Mais en tout cas, je sais ce que je veux. Je sais ce que je ne veux pas, surtout. C’est déjà pas mal. Et voilà un peu le… Le truc.
Floortje (00:21:06.54 –> 00:21:21.80) : Donc, ensuite… Parce que là, tu te lances, effectivement. Tu vis le COVID. Moi, je me suis lancée en 2018. Donc, j’ai fait un peu… On a un peu le même trajet. Aujourd’hui, ça fait presque 5 ans que tu es à ton compte. Et tu commences à penser à d’autres façons de trouver tes clients.
Floortje (00:21:23.90 –> 00:21:30.98) : Tu commences à travailler. Et je le dis parce qu’on en a parlé avant. Tu commences… Parce que c’est un truc qui m’a frappée, en fait. Quand j’ai regardé ton site Internet.
Floortje (00:21:33.44 –> 00:21:47.44) : Tu véhicules. J’ai clairement les valeurs que tu as dans ton métier. Et quand je t’ai dit ça, tu dis… Oui, je travaille, en fait, sur ma proposition de valeur parce que je veux qu’elle soit différenciante. Est-ce que tu peux me parler un peu de ce développement-là ?
Maxime Rigot (00:21:48.74 –> 00:21:56.58) : Alors… Ce développement-là, il n’est pas si vieux, en fait. Il date de septembre. Il date d’un an, en fait. Il y a un an,
Maxime Rigot (00:21:59.54 –> 00:22:27.16) : la vie m’a fait rencontrer mon voisin qui est vice-président de la French Tech à Lyon. Donc, rien à voir. Lui, il est dans le digital, etc. Et, en fait, je parlais de mon métier. Et je parlais de mes idées. Parce que j’ai plein d’idées avec un pote. On a toujours plein d’idées de business. Et il me dit, c’est bien gentil, vos idées, les gars. Mais à un moment donné, vous n’avez pas de formation de commercial. Donc, ce que je te propose, c’est que tu t’inscrives à Lyon Startup.
Floortje (00:22:27.70 –> 00:22:28.10) : D’accord.
Maxime Rigot (00:22:29.26 –> 00:22:42.74) : Lyon Startup, c’est une sorte d’incubateur pendant six mois où, en fait, tu as des cours sur la proposition de valeur, qu’est-ce qu’une étude de marché, qu’est-ce que les trucs standards d’école de commerce. Il y a même un concours de pitch.
Maxime Rigot (00:22:46.16 –> 00:23:53.56) : Donc, on a fait Lyon Startup à deux. Heureusement qu’on était deux parce que c’est assez dense. Ça prend… Mais j’aurais adoré le faire au début de mes six premiers mois. Du genre, au tout départ. Parce qu’en fait, ça m’a mis une claque de ouf en me disant, mais OK, mais tu as une proposition de valeur ? Non. Non, pas vraiment. Qu’est-ce que tu véhicules et pourquoi tu vas vers ça ? Et toute l’expérience dont j’ai parlé avant, je me suis rendu compte que tout le temps, en fait, je respectais un budget. Tout le temps, j’étais dans le chantier. Et donc, en fait, ma proposition de valeur aujourd’hui, elle va changer, c’est sûr, je me connais, mon cerveau à 2000 à l’heure, c’est j’accompagne les clients de A à Z. Sur un projet de construction, de rénovation ou sur construction ou rénovation en respectant un budget. Et ça, ça veut dire faire des compromis. Ça, c’est mon côté belge. Les compromis, c’est la base en Belgique. De toute façon, tout est compromis. Mais…
Maxime Rigot (00:23:55.65 –> 00:25:22.67) : Et donc, en fait, si tu veux, c’est le… C’est comme ça que j’ai ma proposition de valeur. Et en fait, moi, je fais des contrats. Ma proposition de valeur est liée à mes contrats. C’est-à-dire que j’ai un contrat où je mets un budget max, moi compris dedans. Parce qu’en face de nous, on a des constructeurs. On a des gens qui prennent… Moi, contrairement à beaucoup de métiers, peut-être des décos ou des archives intérieures, moi, je n’ai pas le droit de vendre du mobilier. Alors, j’ai deux sociétés. J’ai une société qui a l’ordre des architectes, etc. Qui a un code déontologique à suivre, etc. Donc, tout est cadré. Et j’ai une société qui a plus de conseils où là, potentiellement, quand j’ai besoin pour certains de mes projets, je vends du mobilier en ayant des marges très faibles. Le but du jeu, c’est de valoriser mon projet. Mais j’explique ça aux clients. Mais en fait, mon contrat d’archi, il est simple. Il est, vous avez un budget à moi de m’y tenir. Après, on peut dessiner un truc. Ça dépasse. Ce n’est pas grave. Qu’est-ce qu’on fait ? On le fait, on ne le fait pas. On arbitre. C’est un arbitrage. Oui, bien sûr. Et ça, c’est tout au long des quatre phases d’un projet. Que j’explique à mes clients. Donc, mes quatre phases que j’explique à mon projet de client, c’est la phase faisabilité conseil. Donc, celle-là, c’est soit la visite conseil que je vous ai dit à 300 balles, soit la faisabilité réglementaire. Donc, quels sont les droits à construire sur la parcelle ?
Floortje (00:25:23.03 –> 00:25:23.39) : Oui.
Maxime Rigot (00:25:23.61 –> 00:25:44.23) : Un petit ordre d’idée quand même pour information. Moi, j’ai 60 % de mes prospects. Donc, tous les gens qui viennent me voir où je ne peux pas faire leur projet parce que réglementairement parlant, ce n’est pas possible. C’est énorme. C’est énorme. Donc, en fait, je ne peux pas les accompagner parce que réglementairement parlant, ils veulent une extension et le PLU ne l’autorise pas.
Floortje (00:25:44.41 –> 00:25:44.87) : D’accord.
Maxime Rigot (00:25:47.09 –> 00:25:59.17) : Donc, ça, c’est le premier point. Donc, il faut jouer avec ça. Ça fait partie de la perte. Oui. Et la bulle d’après, c’est la bulle que j’appelle moi architecture. Oui. Donc là, on commence par un état des lieux si c’est de l’existant.
Maxime Rigot (00:26:01.83 –> 00:26:04.03) : Que je facture aussi. Je ne le fais pas gratuitement.
Maxime Rigot (00:26:06.55 –> 00:26:26.93) : Je fais tout ce qui est esquisse, APS, APD, même si c’est un gros mélange et qu’en fait, les clients particuliers ou non professionnels de l’immobilier, ça n’a pas la différence des phases. Donc, je fais toute la phase conception. Et le clou du… Je chiffre le projet. Et le clou du spectacle, une fois qu’on a la conception, le chiffrage, c’est de déposer une autorisation.
Maxime Rigot (00:26:29.64 –> 00:26:47.56) : Et uniquement une fois qu’on est d’accord plus ou moins avec le chiffrage, une fois qu’on est d’accord, plus ou moins avec la conception, c’est même plus que plus ou moins, c’est carrément… On dépose un permis. C’est de plus en plus compliqué d’avoir des permis.
Maxime Rigot (00:26:49.78 –> 00:27:00.30) : Heureusement, ils ne vont pas regarder l’épaisseur des lignes de trait parce qu’en Suisse, c’était le cas et on pouvait se prendre un refus de permis pour une épaisseur de ligne qui n’était pas bonne. Ça, c’était comique.
Maxime Rigot (00:27:02.34 –> 00:27:07.36) : Mais ce n’est pas le cas en France. Donc, en fait, ça devient de plus en plus compliqué auprès des mairies.
Maxime Rigot (00:27:09.56 –> 00:27:34.44) : Ils prennent des droits qu’ils n’ont pas à se donner. Mais ça, ce n’est pas mon rôle. C’est le rôle de l’ordre théoriquement. Mais l’ordre, malheureusement, ne le fait pas à sa juste valeur. Ils défendent l’architecture et pas l’architecte. Et ça, c’est un vrai débat où je suis un peu contre. Même si on va me dire que l’architecture, c’est la plus belle. Mais l’architecture sans architecte, c’est… Et architecte d’intérieur, déco ou machin. Ce n’est pas l’architecte avec un grand… Ah, en fait.
Maxime Rigot (00:27:36.80 –> 00:27:41.86) : Voilà. Et donc, je…
Floortje (00:27:43.18 –> 00:27:46.64) : On a fait la phase du permis. Voilà. Donc, j’ai fait la phase du permis.
Maxime Rigot (00:27:46.74 –> 00:27:49.42) : Et après, la bulle d’après, c’est la bulle préparation de chantier.
Floortje (00:27:49.80 –> 00:27:50.12) : Oui.
Maxime Rigot (00:27:51.58 –> 00:28:08.26) : Préparation de chantier. Donc là, on prépare toutes les pièces écrites, les pièces graphiques. Oui. Pour pouvoir consulter les entreprises. Moi, j’ai mon équipe d’artisans. Mais si eux, ils veulent travailler avec Pierre-Paul Jacques, je ne suis pas marié avec eux. Moi, étant indépendant des entreprises, ma rémunération étant indépendante, je peux travailler avec n’importe qui.
Floortje (00:28:08.54 –> 00:28:08.96) : D’accord.
Maxime Rigot (00:28:09.06 –> 00:28:35.63) : C’est un grand avantage d’être aussi indépendant, c’est que je peux gérer un chantier. Et la bulle d’après, c’est du chantier. Donc, en fait, l’avantage d’être indépendant, c’est que sur le chantier, si ça se passe mal, je peux lui dire, mec, tu es en train de dépasser les bornes. Oui. Je vais être obligé de te dégager. Si tu prends une rémunération sur les artisans, c’est très compliqué de faire ça. Et c’est très compliqué d’avoir un pouvoir de force, de force sur lui.
Floortje (00:28:36.13 –> 00:28:39.21) : Donc, ta rémunération, toi, tu le fais directement chez tes clients ?
Maxime Rigot (00:28:39.63 –> 00:29:20.37) : Oui, oui, c’est en direct sur mes clients. Ils le savent directement sur mon contrat type qu’au départ, en fait. Ils savent ce que je coûte au départ sur une mission complète. Voilà. Et pourquoi c’est des bulles ? Parce qu’elles peuvent exploser ou changer de forme. Voilà. Comme je te dis, sur la première phase, j’ai 60 % qui explosent. Ça peut changer de forme en fonction des arbitres. Et donc, en fait, on peut s’arrêter à la fin de chaque phase. Oui, je comprends. Et donc, en fait, il y a des gens qui n’aiment pas ma franchise sur le budget ou les choses comme ça et qui veulent arrêter
Maxime Rigot (00:29:23.78 –> 00:29:43.00) : plus tôt. Donc, après le permis, par exemple, ça m’est arrivé plusieurs fois où ils se disent « j’ai entendu un maître d’œuvre qui me disait qu’il le faisait sans le prix. » Puis, en fait, l’expérience prouve qu’à la fin, ça lui coûte une fois et demie plus cher ou deux fois plus cher. Alors, deux solutions. Soit il m’a caché son budget max.
Floortje (00:29:44.03 –> 00:29:44.85) : Ça arrive aussi.
Maxime Rigot (00:29:45.65 –> 00:29:52.03) : Alors, ça arrive, mais sur des 400, 500 000 euros, moi, si les gens savent créer de l’argent, il faut vite qu’ils me donnent le secret. Moi, je ne sais pas faire.
Maxime Rigot (00:29:54.55 –> 00:30:02.79) : Et en fait, soit ils ne m’ont pas donné le budget de base. Et donc, dans ces cas-là, peut-être que je ne fais même pas le même projet.
Floortje (00:30:03.25 –> 00:30:03.55) : Oui.
Maxime Rigot (00:30:04.27 –> 00:30:06.91) : Et c’est ça qui est très important. C’est très triste, en fait. Tu vois le truc ?
Floortje (00:30:06.91 –> 00:30:17.35) : Mais ça, on est tellement d’accord, les gens qui… J’ai toujours ce sentiment qu’en fait, ils n’osent pas nous dire vraiment, parfois, le vrai budget parce qu’ils ont peur qu’on va tout dépenser.
Floortje (00:30:19.41 –> 00:30:26.59) : Sauf que c’est un peu le but. Quand on sait exactement tout ce qu’on peut dépenser, on va faire un projet à la hauteur de ce qu’on peut dépenser. Alors…
Maxime Rigot (00:30:27.29 –> 00:31:23.55) : Tu veux ce que je dis ? Non, moi, je ne suis pas si catégorique que toi. C’est-à-dire que moi, savoir le budget max, ça me permet de faire le projet le plus juste. Et si je leur fais dépenser moins, tant mieux. Moi, ce n’est pas le sujet. Mais je ne fais pas le même projet de construction si j’ai 700 000 balles ou si j’en ai 400 000. C’est normal. Bien sûr. Et en fait, eux, ils passent à côté de quelque chose de gigantesque. C’est qu’en fait, ils passent à côté de qualité architecturale dans les espaces, des double-tours, des trucs comme ça. Tout ça parce qu’en fait, ils m’ont caché un truc. Et en fait, c’est dommage parce qu’à la fin, c’est eux les perdants. Ce n’est pas moi. Moi, ma rémunération, même moins ça coûte cher, plus je gagne. Mon contrat est fait comme ça. Donc, moins ça coûte cher, plus je gagne. Donc, ma rémunération, ce n’est pas ça. Ma rémunération, c’est de les accompagner vers leur but qui est un but de vie souvent.
Floortje (00:31:23.81 –> 00:31:24.33) : Bien sûr.
Maxime Rigot (00:31:24.49 –> 00:31:49.11) : Et comment je les accompagne vers ça ? Et donc, en fait, j’essaye de jouer beaucoup sur ça. Et donc, ça écrème beaucoup. Donc, j’ai pas mal de pertes sur des clients comme ça. Mais ce n’est pas grave parce qu’en fait, soit ils ne comprennent pas, soit ils sont venus vers moi pour de fausses raisons. Et je n’ai pas de problème à dire les choses. J’ai un phrasé qui n’est pas… Comment dire ? Ce n’est pas glorieux. Ce n’est pas l’Académie française, mais ce n’est pas très grave.
Maxime Rigot (00:31:52.01 –> 00:32:16.77) : Et donc, en fait, je n’ai pas de souci à dire ça. Donc, voilà en tout cas mon process de travail pour les accompagner de A à Z. Et à chaque fois, on va être l’objet. Une fois qu’on a les chiffrages, moi, avec mes artisans, je leur fais presque carrément les devis pour qu’ils rentrent dedans. Donc, c’est tout l’ensemble en fait que je fais. Mais ça, c’est le fruit de toutes mes expériences passées.
Floortje (00:32:17.05 –> 00:32:23.17) : Bien sûr, bien sûr. Et donc, ensuite, tu fais la gestion de chantier. Oui.
Maxime Rigot (00:32:23.47 –> 00:32:35.87) : Ce qu’on appelle maîtrise d’œuvre. La maîtrise d’œuvre, ce qu’on appelle, c’est tout ce qui est préparation de chantier. Donc, tout ce qui est les pièces écrites et les pièces graphiques. Donc, les 500 pages de CCTP, etc., etc. Tous les plans techniques. Donc,
Maxime Rigot (00:32:38.63 –> 00:32:54.07) : plan ELEC, plan plomberie, plan de réservoir, tous ces choses-là. Quand on est sur des petits projets, il faut se débrouiller de nous-mêmes. Quand on est sur des gros projets de centres commerciaux, j’ai des équipes, j’ai des bureaux d’études, j’ai tout le temps point et nous, on a juste un rôle de vérifier ça.
Maxime Rigot (00:32:56.27 –> 00:33:23.73) : Ce n’est pas le cas sur mes projets que j’ai actuellement. Donc, à un moment donné, il faut accepter qu’il faut être multitâche et il faut savoir le faire. Donc, ça veut dire les pièces écrites, c’est hyper important le moment où on a un problème. Les pièces graphiques, qu’elles soient bien calées tout de suite, qu’on fasse bien valider les plans ELEC au client, que le client lui expliquait que s’il change dans du projet, ça fout la merde, etc., etc., que tout soit calé. Limite, il signe en bas de la page de je valide les plans.
Floortje (00:33:23.91 –> 00:33:24.67) : Oui, bien sûr.
Maxime Rigot (00:33:24.95 –> 00:33:48.17) : Pourquoi ? Parce qu’en fait, plus on fait le changement tard, plus le changement coûte cher. Bien sûr. Et donc, en fait, c’est ça que les gens ne comprennent pas. C’est dans la logique du budget, en fait. Et donc, c’est ça un peu le sujet. Et j’essaie de me battre pour ça, pour que les gens disent on est d’accord sur le projet de base et on avance comme ça.
Floortje (00:33:49.27 –> 00:33:51.43) : Donc, toi, finalement, tu fais tout signer.
Maxime Rigot (00:33:53.83 –> 00:33:55.87) : On essaye. Le contrat au départ,
Floortje (00:33:56.07 –> 00:33:58.85) : le budget, les devis, les plans.
Maxime Rigot (00:33:59.71 –> 00:34:05.45) : Oui, tout. Et je ne dépose rien tant que je ne suis pas payé maintenant.
Floortje (00:34:06.86 –> 00:34:12.74) : Attends, rebondis maintenant. Ça veut dire que tu fais d’abord la bulle de faisabilité, 60%.
Maxime Rigot (00:34:14.26 –> 00:34:19.62) : Non, la bulle de faisabilité, c’est les points réglementaires. OK ?
Floortje (00:34:19.62 –> 00:34:22.68) : Oui, ça, tu l’as fait. Tu fais 300 euros.
Maxime Rigot (00:34:22.78 –> 00:34:25.32) : Non, ça, c’est la visite conseil. 300 euros.
Floortje (00:34:25.76 –> 00:34:26.90) : Oui, ça, j’ai. D’accord.
Maxime Rigot (00:34:27.30 –> 00:35:15.14) : Ça, c’est que la visite conseil. Donc, c’est voir sur place l’état des gens. Tu vas sur place. Exactement. La bulle faisabilité, elle est en parallèle de la visite conseil. Elle coûte 700 euros. Elle coûte 145 euros hors taxe. Donc, ça fait 900 euros au TTC. Donc, je le déduis de ma mission complète. Là, c’est l’étude des règles d’urbanisme. Oui. OK ? Donc là, je leur donne les droits à construire maximales sur leur terrain. OK. OK ? Si je ne peux pas, je vois tout de suite que ce n’est pas faisable, ce n’est pas faisable. Ce n’est pas grave. Donc, les gens qui partent. Donc, voilà. Ça, c’est le truc pour les deux missions qui ont un forfait de base. Ça, c’est un iPhone. Voilà. Ça, c’est un prix de base. Après, la bulle architecture, préparation de chantier, chantier, là, j’ai un contrat type qui prend tout.
Floortje (00:35:15.76 –> 00:35:16.08) : Oui.
Maxime Rigot (00:35:16.32 –> 00:35:24.24) : OK ? Il y a une petite bulle qui est l’état des lieux qui est hors de ça, qui a un prix au mètre carré. L’état des lieux, donc le relevé de l’existence, c’est un prix au mètre carré.
Floortje (00:35:24.72 –> 00:35:25.18) : Très bien.
Maxime Rigot (00:35:25.18 –> 00:35:32.06) : Donc, en fonction du nombre de mètres carrés qu’il y a à relever, ça coûte tant. Oui. S’ils ne veulent pas se payer ça, ils se payent un géomètre et moi, je bosse.
Floortje (00:35:32.50 –> 00:35:33.20) : Oui, bien sûr.
Maxime Rigot (00:35:36.36 –> 00:35:51.53) : Donc, ça, c’est le premier point. Donc, ça, architecture, préparation de chantier, chantier, c’est un contrat complet où là, il y a ma rémunération qui est un pourcentage du prix des travaux hors taxe. Voilà.
Floortje (00:35:51.57 –> 00:35:52.81) : Ça, je comprends. Oui. OK.
Maxime Rigot (00:35:52.91 –> 00:36:01.03) : Et là, ça, je leur fais signer direct. Une fois que j’ai fait signer, il y a un à-compte pour le projet. S’ils ne payent pas l’à-compte, je ne commence pas à travailler.
Floortje (00:36:01.39 –> 00:36:01.95) : Tu as raison.
Maxime Rigot (00:36:03.50 –> 00:36:43.48) : OK. Je facture à l’avancement. Je ne dépose pas de permis. Il y en a qui veulent déposer pour les ventes, les machins, les trucs, il faut aller vite. Je ne dépose pas de permis ou d’autorisation diverse, DP, machin, etc. Tant que la DP n’est pas ou le permis n’est pas payé. Et ça, j’y tiens. Je suis capable de même imprimer le dossier complet, d’en prendre une photo à mon client et de dire, j’attends votre paiement. Ça peut attendre deux semaines, trois semaines, un mois, je m’en fous, je ne dépose rien tant qu’il ne m’a pas payé. Pourquoi ? Parce qu’en fait, c’est l’un des rares moments où on a le pouvoir.
Floortje (00:36:43.94 –> 00:36:44.24) : Oui.
Maxime Rigot (00:36:45.41 –> 00:37:16.71) : Et en fait, je l’ai trop eu. J’ai eu des impayés dans mes quatre ans avant. J’ai eu la totale. Donc maintenant, on arrête les bêtises. Les gens, ils payent la compte, ils payent le machin. Maintenant, on vérifie les contrats. Tout est signé, etc. Que je puisse aller devant Monsieur le Juge et dire, Monsieur le Juge, il me doit 5 000, 6 000, 10 000, 20 000, je m’en fiche. Je suis capable d’aller à ça. Et donc, en fait, c’est ça le sujet de base. Et donc,
Maxime Rigot (00:37:22.42 –> 00:37:30.16) : je fais payer à chaque avancement parce qu’en fait, ça montre que nous, on a fait un taf que ce travail-là, il mérite salaire.
Floortje (00:37:30.58 –> 00:37:32.58) : Et que ce travail-là est pris au sérieux.
Maxime Rigot (00:37:33.02 –> 00:37:43.58) : Et que ce travail-là est pris au sérieux. Et pris au sérieux. Et si les gens, ils ne veulent pas te payer, en fait, il ne faut pas travailler avec eux. Parce qu’en fait, eux, ils vont juste vouloir que tu fasses leur projet.
Maxime Rigot (00:37:45.94 –> 00:38:05.76) : Et ça s’est sûrement déjà arrivé. Et en fait, ils veulent juste que tu fasses ton projet. Et puis, ils disent, non, mais ne vous inquiétez pas. Je vous paierai plus tard, etc. Et puis, en fait, tu n’as jamais rien. Et tu produis, produis, produis pour la beauté du métier. Et en fait, notre métier, il est cool. Si on en vit.
Floortje (00:38:06.82 –> 00:38:10.80) : Oui, si on n’en vit pas, on commence à le détester assez rapidement, notre métier, non ?
Maxime Rigot (00:38:11.72 –> 00:38:12.08) : Exactement.
Floortje (00:38:12.44 –> 00:38:13.22) : Ce qui n’est pas le but.
Maxime Rigot (00:38:13.92 –> 00:38:14.74) : Ce n’est pas le but.
Floortje (00:38:15.10 –> 00:38:16.50) : Et moi,
Maxime Rigot (00:38:16.56 –> 00:38:36.82) : j’ai plein de gens qui m’appellent pour des permis un peu comme ça, qui sont un peu des, comment dire, des signatures de complaisance que je ne fais pas du tout, moi. Mais en fait, il y a des gens qui me disent, oui, monsieur Rigaud, j’aimerais vous avoir comme archi pour mon projet en zone, je ne sais pas quoi, OK ?
Floortje (00:38:36.82 –> 00:38:37.50) : Très bien.
Maxime Rigot (00:38:37.72 –> 00:38:52.20) : Très bien. OK. Je leur envoie mon devis ou mon contrat type. Ah, je ne m’attendais pas à ça. Je leur dis, OK, vous attendiez à quoi ? Moi, j’avais deux archis qui faisaient les permis pour 1500 balles. Je leur dis, allez les voir
Maxime Rigot (00:38:54.28 –> 00:38:55.34) : que ce n’est pas moi.
Floortje (00:38:55.88 –> 00:38:56.48) : Oui, bien sûr.
Maxime Rigot (00:38:56.48 –> 00:39:09.20) : Et souvent, on me répond, je ne peux pas aller les voir parce qu’ils ont arrêté leur entreprise, ils sont devenus salariés. Oui, mon gars, ils sont devenus salariés. Pourquoi ? Parce qu’en fait, ils ne gagnent pas leur vie. Entre l’assurance, la décennale,
Maxime Rigot (00:39:11.26 –> 00:39:27.28) : toutes les assurances qu’on a, les difficultés d’avoir un permis, surtout dans certaines zones, le temps qu’on y passe, le logiciel, le temps qu’on y passe, mais à un moment donné, ce n’est pas possible. Ce n’est pas possible. Et donc, en fait, les gens ne se rendent pas compte
Floortje (00:39:31.10 –> 00:39:33.66) : du travail, de l’investissement,
Maxime Rigot (00:39:33.70 –> 00:39:45.36) : etc. Et donc, en fait, les gens qui m’appellent pour ça, c’est ciao. Les gens qui ont une idée du prix, c’est ciao. Ça, c’est ce que j’appelle des red flags. C’est des drapeaux rouges de je dégage.
Maxime Rigot (00:39:47.48 –> 00:39:55.90) : Les gens ne sont pas capables de donner un budget, ils dégagent. Les gens, je suis ultra rigoureux avec ça parce que de un, je ne veux pas refaire un burn-out.
Floortje (00:39:56.91 –> 00:39:57.27) : Oui,
Maxime Rigot (00:39:58.25 –> 00:40:04.89) : bien sûr. OK. Et de deux, c’est bon. S’ils ne sont pas capables de donner des informations de base, ils bougent.
Floortje (00:40:05.35 –> 00:40:05.71) : Oui.
Maxime Rigot (00:40:06.13 –> 00:40:55.19) : Donc, et ça, c’est hyper trash. Il y a des gens qui ne comprennent pas ça, mais je peux, j’irais faire, comment dire, je ferais autre chose, je m’en fiche. Moi, je suis un caméléon, je suis capable de tout faire. Mais ce que je veux dire, c’est qu’à un moment donné, tout travail mérite salaire. Il faut que les gens comprennent qu’à un moment donné, on a un sujet de se faire payer pour ce qu’on fait et ce n’est pas grave de se faire payer pour ce qu’on fait. Et si des gens, ils disent, mais moi, j’ai quelqu’un d’autre qui le fait à 1500, 500 balles, mais allez avec ce quelqu’un d’autre. Soit il n’a pas d’assurance, soit il va vous torcher le truc, soit il va vous rajouter de l’argent. Voilà, moi, j’ai les fesses propres. Je peux me regarder dans une glace. Tout le monde peut venir contrôler mes comptes. Tout le monde, il n’y a pas de, je n’ai rien à cacher. Non, mais c’est vrai, mais c’est important parce qu’en fait,
Maxime Rigot (00:40:57.31 –> 00:41:24.97) : il n’y a pas de caché ou de non dit parce que l’avenir, un jour ou l’autre, la vérité, elle se sait. Donc, voilà. Et donc, c’est souvent ce type de client. Ça, j’essaie de dégager ces gens comme ça et ça, il y a beaucoup d’archi d’intérieur ou d’archi qui devraient faire la même chose parce qu’en fait, c’est des gens qui te pondent toute ton énergie et c’est de l’énergie que tu ne prends pas à prospecter. C’est de l’énergie que tu ne prends pas à trouver des bons clients et c’est dommage en fait.
Floortje (00:41:26.05 –> 00:42:02.54) : Voilà. Mais ça, ça va aussi sur la partie des crédibilisations du marché, le fait qu’il y en a quand même beaucoup qui le font. Moi, j’étais, j’étais assez surpris au départ aussi d’apprendre qu’il y a des archi qui montrent des projets quasi complets avant d’être payés. Moi, j’ai le même résolu que toi. Moi, je ne travaille pas tant que je ne suis pas payée. Ça me semble juste pas concevable mais j’ai quand même souvent des gens qui disent « Ouais, mais est-ce que tu peux faire un petit croquis juste pour montrer ce que tu as en tête ? Ben non.
Maxime Rigot (00:42:04.45 –> 00:42:09.45) : Oui, mais parce qu’on a une culture différente. Toi, tu as une culture hollandaise et, et moi,
Floortje (00:42:09.47 –> 00:42:11.09) : tu as vécu en Belgique. Et moi,
Maxime Rigot (00:42:11.73 –> 00:42:36.37) : j’ai vécu en Belgique et en fait, c’est une culture différente. C’est-à-dire que je pense qu’en France, de un, on ne sait pas parler argent. C’est un vrai sujet. On a l’impression que l’argent, ça nous brûle les doigts et ce n’est pas grave. L’argent, tout le monde, vous allez acheter votre pain, vous le payez. Vous n’allez pas dire « Fais-le-moi goûter, je le paierai après. » Le boulanger, il va vous mettre des coupes pieds au mich sans virage de mots et,
Maxime Rigot (00:42:38.41 –> 00:42:40.53) : et en fait… Oui, mais c’est parce que
Floortje (00:42:40.53 –> 00:42:41.51) : c’est la créativité.
Maxime Rigot (00:42:42.84 –> 00:42:43.60) : Mais la créativité…
Floortje (00:42:43.60 –> 00:42:52.98) : Je trouve que la différence, elle est là en France. On aime bien payer pour quelque chose qu’on peut toucher, le pain, le… Voilà. Payer quelqu’un pour ce qu’il y a dans sa tête
Floortje (00:42:55.14 –> 00:42:56.36) : à mon sens, plus difficile.
Maxime Rigot (00:42:57.06 –> 00:43:13.84) : Je comprends, mais le problème, c’est qu’est-ce qui arrive ? Il y en a plein qui sont… Alors, il y a eu une grande période de gens qui se reconvertissaient, qui n’étaient pas du truc. C’est clair. Maintenant, bizarrement, ils reviennent dans leur ancien travail. C’est bizarre. C’est comme la grande folie des agents immobiliers, ça. Non,
Floortje (00:43:13.84 –> 00:43:18.06) : c’est lié au fait qu’ils ont, au bout de deux ans de chômage, j’ai l’impression.
Maxime Rigot (00:43:19.59 –> 00:44:25.86) : Mais bien sûr, parce qu’en fait, ils donnent, ils donnent, ils donnent, mais en fait, il n’y a jamais de retour. Donc, en fait, à un moment donné, on n’y peut rien. Il faut se payer un steak dans l’assiette. C’est comme ça. Donc, je le tourne business parce que c’était le sujet de base. Mais en fait, le sujet, c’est de trouver quelqu’un qui nous paye pour ce qu’on a dans la tête et pour nos valeurs. Et ils viennent nous voir pour ces raisons-là. S’ils viennent nous voir pour ces raisons-là, il n’y a aucun problème. On peut travailler avec lui. S’ils ne viennent pas nous voir, s’ils veulent juste de la créativité, un bout de crobat, ça veut dire quoi, un bout de crobat ? Ça ne veut rien dire. Déjà, de un, il faut être très, très, très, très bon dessinateur, ce qui n’est clairement pas mon cas. j’ai des potes qui sont très, très forts. Mais, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Ça donne des idées de base. Mais en fait, ils veulent faire quoi ? Ils veulent le croquis ? Aller voir un artisan et dire, tu me fais ça ? Mais ça ne marche pas. Parce qu’en fait, un projet, c’est plein de lots qui se croisent, qui s’entrecroisent. Si on fait une décision de l’un, ça veut dire que ça impacte sur l’autre.
Maxime Rigot (00:44:28.30 –> 00:45:05.49) : C’est ça, en fait, le sujet. en fait, les gens ne se rendent pas compte que sur un projet, pour le citer, pour le citer, je ne sais pas si tu connais Adrien Sauvitch, ça te parle ou pas ? Lui, il a créé une sorte de mentoring ou de groupe d’architectes d’EPLG ou d’éco autour de son outil Excel. Bon, je ne suis pas forcément d’accord avec son outil Excel, mais l’idée est bonne de base. Et en fait, lui, il part du principe que soit, il faut se faire payer au temps passé,
Maxime Rigot (00:45:08.09 –> 00:45:49.55) : soit, il faut savoir être hyper clair tout de suite que, à un moment donné, il y a une rémunération et que si les gens ne veulent pas, ce n’est pas grave. S’ils ne sont pas capables de signer un contrat, ce n’est pas grave. S’ils ne sont pas, vous savez, tous les business, il y a des centaines de gens, vous êtes tous rentrés dans une boutique et vous n’avez rien acheté. Voilà, c’est la même chose et ce n’est pas grave. Et le fait de se faire payer, ce n’est pas se faire payer pour sa créativité, parce que la créativité dans une réhab de maison, il y en a, mais il n’y en a pas, en fait. On n’est pas en train de créer un bâtiment de AZ
Maxime Rigot (00:45:53.57 –> 00:45:57.97) : avec des courbes à la Zahadid. S’il y en a qui aiment, ce n’est pas forcément Macam, mais
Maxime Rigot (00:46:00.62 –> 00:46:25.12) : Zoomtor ou Herzegovina, ce n’est pas tout à fait le truc, mais on n’est pas, il y a plein de choses qui rentrent dans la conception architecturale et on n’aura pas, moi, ce que je dis aux gens, c’est qu’on n’aura pas le prix Nobel d’architecture avec mes clients qui viennent me voir, parce que s’ils viennent me voir, ils ne viennent pas chercher le prix Nobel d’architecture, ils ne viennent pas voir Maxime Rigaud tout seul dans sa cave à Charlie s’ils veulent ça. Mais ce n’est pas grave.
Floortje (00:46:25.40 –> 00:46:26.76) : Ce n’est pas leur besoin non plus.
Maxime Rigot (00:46:26.94 –> 00:46:44.18) : Ce n’est pas leur besoin, exactement. Et en fait, dessiner des cro-bars, faire quatre esquisses, il y a des gens qui m’ont demandé vous faites trois esquisses et puis je choisis et après je vous prends. Non, en fait. Non, si vous voulez ça, vous trouverez quelqu’un. Mais en fait, si vous venez me voir, c’est juste parce que je vais vous dire non.
Floortje (00:46:45.56 –> 00:46:52.14) : Et là-dessus, toi, je vais bien revenir là-dessus, tu es ultra, ultra organisé
Floortje (00:46:54.28 –> 00:46:54.92) : et tranchant.
Maxime Rigot (00:46:55.89 –> 00:46:58.27) : Alors, organisé, je ne suis pas sûr, tranchant, oui.
Floortje (00:46:59.31 –> 00:47:02.21) : Attends, tu as un CRM depuis que tu as commencé. Oui,
Maxime Rigot (00:47:03.33 –> 00:47:09.33) : non mais d’accord, c’est impressionnant, mais ce n’est pas le… Mais tu vois,
Floortje (00:47:09.39 –> 00:47:19.51) : toi, quelqu’un qui vient te voir, il va avoir un contrat très clair, des prix très, très clairs et puis c’est comme ça que tu bosses et pas autrement. Et tu arrives à t’y tenir combien de pourcents du temps ?
Maxime Rigot (00:47:21.92 –> 00:47:23.68) : 95% du temps. Oui.
Floortje (00:47:23.76 –> 00:47:26.76) : Et les autres 5%, finalement, tu t’en mords les doigts ou pas ?
Maxime Rigot (00:47:27.24 –> 00:47:31.58) : Ah ben, les autres 5%, dès que je dérangeais la règle, ça me rappelait la règle. Voilà.
Floortje (00:47:32.12 –> 00:47:32.76) : C’est bien.
Maxime Rigot (00:47:35.12 –> 00:47:50.40) : Règle numéro un, règle numéro un, ne pas déroger les règles. Règle numéro deux, ne pas déroger les règles. J’ai préféré à la règle numéro un. Donc, en fait, c’est ça. À chaque fois que je dérange à la règle, à chaque fois, pam !
Floortje (00:47:50.40 –> 00:47:52.34) : Ouais. Petit coup de massue et puis voilà.
Maxime Rigot (00:47:52.76 –> 00:49:30.00) : Et voilà. Petit coup de massue et voilà. Et même, ça m’est arrivé encore début, avant l’été. Avant l’été, on m’appelle, d’autres archives qui m’amènent un client, etc. Je suis là pour aider parce qu’ils sont full, etc. Le client, il est mal briefé parce qu’il ne vient pas me voir directement. Donc, il est briefé par d’autres. Je vais sur place. Ce n’est pas loin. C’est à 15 bornes. Ce n’est pas très loin. OK. Gratos, déroger la règle de la visite conseil. Mais bon, c’est un professionnel. Il y a moyen de faire quelque chose de grand, etc. Et le gars appelle des archives parce qu’en fait, il a construit des fondations qui ne respectent pas le PLU et monsieur ne veut pas comprendre qu’en fait, on peut faire plus de 2000 m² sur son terrain. C’est un délire. On peut faire un, un énorme centre logistique. On peut, il peut se faire beaucoup d’argent, le gars. Mais non, tout ça parce qu’il a payé 5000 balles de fondation qui ne respectent pas le PLU. Il veut construire absolument sur ses fondations. Mais je lui dis, mais ce n’est pas comme ça que ça marche. Il y a des règles du jeu et en fait, j’ai dérogé la règle et après, je l’ai rappelé pour savoir, pour savoir, du jour, j’avais regardé son terrain parce qu’il y a moyen de faire quand même 2000 m². Il y a moyen de faire un truc chouette et moi, de gagner de l’argent. Et donc, j’ai passé un peu plus de temps que les autres parce que là, j’ai donné pour, dans l’idée de, mais le gars, il voulait juste construire sur ses fondations. Et ça, tu ne peux pas les sauver. Et ça commence uniquement si les gars ne sont pas capables de payer 300 balles pour venir sur place. Et bien, ça dégage. C’est horrible. Après,
Floortje (00:49:30.02 –> 00:49:31.38) : il va trouver quelqu’un qui va le faire.
Maxime Rigot (00:49:33.24 –> 00:50:53.91) : Qui va déposer. Alors moi, je ne comprends pas l’intérêt de déposer un permis si ce n’est pas pour l’avoir. Je suis toujours, je me bats pour avoir des permis. C’est compliqué. Il y a des zones ABF, il y a des zones de, il y a plein de choses qui rentrent dans un PLU. Il faut, c’est hyper important d’avoir cette règle et cette rigueur. On est des professionnels de l’immobilier. On n’est pas en train de vendre une pomme. On est en train de vendre une pomme. C’est un projet de vie qui va durer minimum 10 ans. Ça, c’est la décennale. Mais j’espère que mon architecture, elle va durer plus que 10 ans. Bien sûr. Et j’espère que des gens vont vivre dedans. Et en fait, moi, ce qui m’a toujours empli de, comment dire, de joie, c’est à la fin, à la livraison, quand j’avais les collaborateurs quand je faisais le bureau qui me disaient le projet, il est génial. Malgré tout, les embûches qu’on a eues, malgré tout le problème, en fait, les gens, quand ils prennent possession des lieux, ils se disent c’est incroyable. On se sent bien. Il y a une vraie ambiance architecturale. Il y a un vrai truc. Et c’est ça qui est le plus important. C’est ça. Mais avant, il ne faut pas oublier, ça, c’est à la fin. Avant, il ne faut pas oublier que pour avoir ça, il faut que ton client paye à chaque phase. S’il ne paye pas à chaque phase, ciao. Il faut les laisser dans leur coin, les gens qui ne vous payent pas.
Floortje (00:50:54.31 –> 00:50:54.45) : Oui.
Maxime Rigot (00:50:55.45 –> 00:51:12.41) : Ça, je suis, on a l’impression que je parle comme si j’avais 60 balais, mais c’est peut-être le burn-out. Mais laissez-les dans leur coin, en fait. Laissez-les dans leur merde et laissez-les la manger toute seule, en fait. Et c’est hyper trash, mais à un moment donné, on peut, on ne peut pas sauver le monde.
Maxime Rigot (00:51:14.77 –> 00:51:24.81) : On n’a pas forcément des gens, l’ordre des architectes ne nous aide pas, le CFAI ne nous aide pas forcément à être respecté dans le milieu.
Maxime Rigot (00:51:27.21 –> 00:52:03.47) : Il faut être conscient qu’aujourd’hui, on est des chefs d’entreprise, qu’il faut régler nos problèmes de chef d’entreprise et que vous inquiétez pas que l’ordre, le CFAI, le machin, la cotise, le jour où vous êtes dans la merde, il n’y a personne. Oui. Ils ne vous donneront jamais un bal. Donc, voilà, il faut accepter qu’il faut être trash. Et moi, en tout cas, c’est ma manière de voir les choses et c’est mon expérience. Voilà, de par mon expérience, c’est comme ça. Et si les gens ne comprennent pas et souvent, vous verrez que souvent, les gens, ils reviennent vous voir parce qu’ils ont compris
Floortje (00:52:03.47 –> 00:52:03.89) : plus tard.
Maxime Rigot (00:52:04.25 –> 00:52:21.97) : Parce qu’ils ont compris plus tard. Parce que vous avez été cash tout de suite. Et ils vont voir plein d’archis, plein de machins qui vont leur vendre du rêve et puis à un moment donné, il n’y aura rien de concret parce qu’au final, la plus belle architecture, c’est celle qui est construite. Ce n’est pas celle sur le papier. Donc, voilà. Voilà un peu le truc.
Floortje (00:52:22.63 –> 00:52:25.75) : Voilà un peu le truc. Maxime, on est arrivé à la fin.
Maxime Rigot (00:52:26.15 –> 00:52:26.51) : OK.
Floortje (00:52:26.95 –> 00:52:38.67) : Merci beaucoup. On avait encore deux, trois sujets. Donc, je t’envoie tout de suite l’invitation pour la prochaine. Un grand merci pour tout ce que tu as pu partager. C’était extrêmement intéressant.
Maxime Rigot (00:52:40.52 –> 00:52:46.36) : Au plaisir. Excuse-moi si j’étais un peu trop calme. C’est un peu un dégage pour les… Non. Pour les… Comment ça va ?
Floortje (00:52:46.36 –> 00:52:46.90) : Oui,
Maxime Rigot (00:52:47.80 –> 00:53:22.07) : mais c’est notre côté nordiste. Mais c’est important. C’est important de dire les choses et c’est important de ne pas avoir honte de ce qu’on est en fait et de notre expérience. Et il y en a plein de gens qui me disent mais t’es un malade. Si vous allez voir sur mon LinkedIn, je partage que je suis en parcours qui veut, que je suis en… Comment dire ? J’ai fait un burn-out. Il y a des gens qui me disent mais t’es un dingo. Je dis et alors je suis un dingo de quoi ? C’est ma vie. Il va se passer quoi ? Il y a quelqu’un qui va me dire quelque chose ? C’est une réalité. Et en fait, c’est peut-être de un comme ça que tu m’as trouvé.
Floortje (00:53:22.97 –> 00:53:23.29) : Oui.
Maxime Rigot (00:53:23.89 –> 00:53:54.15) : C’est comme ça que tu m’as trouvé de un, c’est sûr. Et de deux, en fait, c’est pas grave. On a tous nos expériences. On a tous notre vécu. Et en fait, quelqu’un qui se reconvertit qui était peut-être RH ou n’importe quoi, en fait, il peut apporter… Il ne faut pas couper son expérience de RH et à sa vie d’avant. J’ai rencontré une fois une archi d’intérieur qui était prof d’allemand avant à l’école. Oui. Je lui ai dit mais démarche les expats allemands. C’est clair.
Floortje (00:53:55.27 –> 00:53:56.95) : Ah mais ça, oui, oui, oui. Elle me fait
Maxime Rigot (00:53:56.95 –> 00:54:46.97) : mais je n’y ai jamais pensé. Je lui fais je ne suis pas capable. J’ai fait d’allemand de la quatrième au bac. Je suis trois au bac. Je lui ai dit je suis de Girard je suis de Girard oui, voilà, d’un fois accepté. Et j’ai je suis je sais dire bonjour je m’appelle Maxime mais je n’ai pas les bases. Donc en fait ne reniez pas votre expérience et en fait vous allez voir qu’en fait tout ce que je vous ai dit tout mon parcours en fait quand on réfléchit c’est merci mon pote de m’avoir fait cette proposition. Merci l’école d’archi d’avoir fait ce mémoire sur l’open source. Merci, etc. Et en fait c’est que l’évolution de merci qui font que maintenant il faut développer plus pour que je sois plus clair sur ma proposition. C’est encore en travail et je vous conseille de ne pas rester tout seul.
Floortje (00:54:47.35 –> 00:54:51.47) : Oui, donc aussi merci Lyon Startup. Merci. Merci Lyon Startup. Merci.
Maxime Rigot (00:54:51.77 –> 00:54:52.71) : Merci Damien.
Maxime Rigot (00:54:54.89 –> 00:56:08.82) : Merci Damien Armanté qui m’a mis dans ça. Merci à toute l’équipe de la French Tech parce que quand on a des questions ils sont là. Merci à tout ça parce qu’en fait c’est des notions que nous en école d’archi ou en école d’archi intérieur on n’a pas de base de c’est quoi le digital ? C’est quoi vendre ? On n’est pas en école de commerce et en fait c’est tellement triste qu’en fait c’est limite ça mériterait presque un incubateur de de de où les gens paieraient pour avoir le truc et avoir des cours par des professionnels de parce que Lyon Startup c’est offert par du mécénat donc il y a des grosses boîtes qui payent mais c’est un truc qui vaut 5000 balles quand même. Oui, bien sûr. Donc en fait il faut avoir ça savoir ça et même si vous avez un projet qui est une bribe de start-up allez-y faites-vous éclater en concours de pitch c’est pas grave Oui, ça peut que aider ça peut que aider en fait et nous on est en train avec mon pote d’ajuster d’affiner parce que notre marché l’étude de marché elle est pas bonne etc. Donc en fait on est en train de tout affiner et en fait et en fait c’est un peu ça le sujet mais il faut il faut savoir il faut savoir faire ça quoi
Floortje (00:56:09.43 –> 00:56:10.97) : La remise en question
Maxime Rigot (00:56:11.49 –> 00:56:11.93) : Exactement
Floortje (00:56:13.57 –> 00:56:18.27) : faites-vous éclater je vais c’est bien je vais retenir sur tout ça
Maxime Rigot (00:56:18.27 –> 00:57:38.33) : Ah bah d’accord Non mais c’est vrai mais c’est pas grave moi je faisais comment dire en Belgique moi dans mes grosses boîtes on s’engueulait le jour sur le projet et le soir on se mettait on se mettait des grosses cuits et en fait le lendemain on allait rebosser parce qu’en fait c’est la culture c’est la culture de se dire on s’en fout ce qui est le taf c’est le taf ce qui est le perso c’est le perso et on peut très bien mélanger tout Ouais et ça ne veut pas dire que je suis contre toi ça ne veut pas dire que j’ai quelque chose qui ne va pas contre toi c’est juste que il faut que je te dise ça à ce moment-là je n’ai peut-être pas la forme je n’ai peut-être pas le machin mais le but du jeu c’est de dire avançons ensemble vers le même objectif qui est pour les clients d’avoir leur projet qui est pour les clients d’avoir respecté leur budget et on va finir sur ça ça va être magnifique seul un architecte peut en faire autant pour vous c’est-à-dire qu’on est les seuls qui peuvent accompagner les clients vers quelque chose ce n’est pas des agents immobiliers ce n’est pas ça en fait eux ils nous volent notre taf parce qu’on n’est pas bon arrêtons d’être pas bon en fait et eux ils s’occupent de faire les travaux ils suivent les travaux ils n’ont pas de décennie ils s’en foutent complètement c’est ça le truc donc voilà seul un architecte peut en faire autant pour vous
Floortje (00:57:38.91 –> 00:57:40.09) : merci beaucoup Maxime
Maxime Rigot (00:57:40.09 –> 00:57:42.49) : à bientôt à bientôt ciao