Aujourd’hui, je retrouve Émilie, l’entrepreneure inspirante d’Inside Interior Design, qui nous fait le plaisir de partager son parcours riche et détaillé depuis notre dernière conversation en juin 2022.
Au fil de cet épisode, Émilie dévoile l’évolution impressionnante de son entreprise depuis ses débuts, ses défis, et ses succès. Tu découvres comment elle a su structurer son activité en passant de la création de son entreprise à l’obtention de la décennale, cruciale dans son domaine. Émilie me fait part de son expérience enrichissante avec un coach (Claire de Alveare Consulting), qui lui a permis de repositionner ses objectifs et d’adopter une stratégie de communication plus affûtée.
L’anecdote de l’immersion totale des clients dans son univers, avec découverte de leurs résidences entièrement rénovées, est tout simplement inspirante!
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#Podcast #DécorationIntérieur #Entreprenariat #Inspiration #DéveloppementPersonnel
Les chapitres :
“00:00:01 – Introduction et retrouvailles avec Émilie
00:07:06 – La quête de la décennale : un an d’efforts
00:10:36 – Bilan trimestriel et ajustement stratégique
00:12:44 – Stratégie de communication et importance du réseau
00:15:48 – L’expérience client revisitée et ses clés
00:18:17 – Immersion, bienvenue et processus client détaillé
00:26:24 – Origine des clients et stratégie de fidélisation
00:29:08 – Observations sur le marché actuel de la décoration
00:31:50 – Défis de la gestion budgétaire en rénovation
00:38:29 – Le rôle crucial de la concertation en chantier
00:44:43 – Perspectives d’avenir pour Émilie et conseils aux entrepreneurs”
La transcription (non corrigé)
Floortje (00:07:03.78 –> 00:07:03.78) : Je sais que tu as beaucoup, beaucoup travaillé sur ton entreprise et dans ton entreprise, évidemment dans les dernières deux ans, deux ans et demi qu’on ne s’est pas parlé sur le podcast. Est-ce que tu peux reprendre un petit peu à partir du moment que justement on se parle en juin 2022 ? Qu’est-ce qui s’est passé ensuite ?
Floortje (00:07:03.78 –> 00:07:03.78) : Alors aujourd’hui, je suis de nouveau avec Émilie qui était avec moi déjà en juin 2022. Elle venait de lancer son entreprise et on a fait une discussion très intéressante sur le fait qu’elle a beaucoup travaillé en amont le lancement justement de son entreprise. Elle avait travaillé son client idéal, sa communication, marketing, lancement et images. Donc c’est quelqu’un qui avait déjà pas mal bossé avant de se lancer. Aujourd’hui, on est en 2024, elle a depuis développé les choses. Donc je suis plus que ravie qu’elle soit avec moi. Salut !
Émilie (00:07:03.78 –> 00:07:03.78) : Salut, merci à toi. Je suis ravie aussi d’être là.
Floortje (00:07:03.78 –> 00:07:03.78) :
Émilie (00:07:06.28 –> 00:10:34.56) : Alors du coup, en juin 2022, c’est vrai que c’était tout récent que je venais. En fait, je venais en juin 2022, c’est vrai que c’était tout récent que je venais. Je venais en juin 2022, c’est vrai que c’était tout récent que je venais. J’avais décidé de me mettre à 100% dans l’entreprise. Donc ça, c’était en mars 2022. J’avais quitté mon poste précédent où je travaillais avant de faire la reconversion. À partir de ce mois de mars-là, j’avais créé, du coup, j’étais passée en entreprise, donc en SARL en juin. C’était vraiment le tout début où on s’était eue. Tout de suite en SARL ? Excuse-moi, mais… Non, ouais, tout de suite en SARL. OK. En fait, j’étais en entreprise individuelle. Je n’étais pas sujettie. Je n’étais pas sujettie à la TVA. Et mon chiffre d’affaires était, du coup, j’allais être en fait au plus haut. Donc avec mon comptable, j’ai toujours été suivie avec comptable, expert comptable. Super. Et du coup, avec mon comptable, on est passée pour un montage, enfin c’est un peu spécifique, mais on est en SARL pour cette entreprise-là. Vas-y. Pardon. Du coup, ensuite, j’ai continué mes projets. J’ai aussi travaillé pour avoir… Une décennale. Et du coup, pour essayer de trouver une décennale, donc ça a été assez long. Je l’ai quasiment eue de mémoire un an après ça. Ça a quasiment pris un an pour l’avoir. Donc j’ai continué mes projets. Ça a marché plutôt bien. Et on va dire un des événements marquants pour l’entreprise, ça a été mon coaching avec Claire. Elle avait un réconsulting. Donc où j’ai intégré la ruche. En février 2023, qui nous permet donc de faire des sessions de coaching, en tout cas de développement d’entreprise en session one-one. Donc ça permet vraiment de tout reposer les bases, de vraiment voir où on veut aller, de mettre en perspective et aussi de prendre de la hauteur vraiment sur la société. Moi, j’avais toujours un peu la pression d’être en gros à essayer de nager derrière la vague qui montait. Donc ça a permis quand même un petit peu de m’aider. À reposer les bases, de voir aussi d’où j’étais partie et où j’en étais. Chose qu’on n’a peut-être pas souvent l’habitude de voir. On voit souvent le côté négatif. Mais au final, quand on regarde un peu en arrière, on voit qu’on a quand même pas mal avancé. Voilà, donc à partir de février jusqu’au mois de juillet, j’ai fait ce coaching. Et ça a vraiment permis de mettre en place en tout cas une stratégie que je n’avais pas forcément sur la société. Et de… De rencontrer aussi des autres entrepreneurs qui vivent les mêmes problèmes, les mêmes réussites aussi. Mais ça permet d’être bien entouré et de créer des vrais liens qui aujourd’hui sont toujours chouettes. Et donc pour toi, finalement, en fait, tu lances ton entreprise. Un an plus tard, tu te fais coacher. Pour toi, c’est un développement, c’est quelque chose qui vraiment aide à la développement de ton entreprise. Oui, ça m’a vraiment aidé. Alors certes, c’est un investissement qui est important, mais vraiment, moi, ça m’a permis de savoir ce que je voulais transmettre, de savoir où je voulais aller, de mettre en perspective des objectifs, chose que je ne faisais pas forcément, de mettre en place des bilans. Alors même si je ne suis pas encore la meilleure élève et que je suis parfaitement ce qu’elle nous a appris, en tout cas, j’essaye vraiment… Maintenant, j’ai quand même le recul à des moments de me dire « Attends, je me pose un petit moment, on réfléchit où on en est. » Et puis… « Où je veux aller ? » Et voilà. Et ce qui peut se développer. Donc ça a permis… Ce n’était pas vraiment… Je pense que ça permet, en fait, n’importe à quel moment où on en est dans l’entreprise, que le chiffre d’affaires soit haut ou moins haut. Ça permet vraiment de développer les choses. Moi, je n’avais pas un objectif de chiffre d’affaires, puisque le chiffre d’affaires, ça tournait bien, les projets tournaient bien. C’était vraiment plus de réussir à m’organiser, de savoir où je voulais aller, et savoir, pareil, qu’est-ce que je voulais transmettre et comment parler à mes clients, pour que, voilà, quand ils découvrent mon site, quand ils découvrent ma communication, c’est quelque chose qui leur parle. Et du coup, plus que de dire « Je fais du beau, je suis gentille et je vais… » « Et je suis super motivée et passionnée. » « Et je suis très fiable. » Ça permet un petit peu d’aider, on va dire, à parler aux clients, d’avoir vraiment un… Ouais, un… Un discours plus… Un discours plus… Ça t’a donné un discours plus structuré, parce que quand on s’est parlé la première fois, où tu n’avais pas encore travaillé avec Claire, tu m’avais dit « Ben oui, j’ai travaillé énormément sur ma communication quand je suis face aux clients. » Donc ça, c’est en 2022. Est-ce qu’en 2023, quand tu commences à travailler avec Claire, est-ce que, pour le coup, tu changes ta façon de communiquer aux clients ? Alors, je ne pense pas que je change la façon de communiquer, parce que je sais déjà quelle est ma clientèle cible, donc ça reste quand même la même. Je n’ai pas pivoté, je n’ai pas changé. Ça reste… Voilà, moi, aujourd’hui, je m’adresse principalement à des rénovations d’appartements, donc surtout particuliers, et de la résidence secondaire. Ça reste mon axe de travail. Donc, je n’ai pas vraiment changé de façon de faire. Par contre, j’ai vraiment étudié le client plus dans le sens… Voilà, quels sont ses problèmes, quelles sont ses envies, qu’est-ce qu’il a besoin, et qu’est-ce que, moi, je peux lui apporter dans son écosystème, en fait, de vie, et de travail, quoi. Donc, aujourd’hui, tu es beaucoup plus sereine par rapport à ton client idéal, en fait. Oui. Oui, oui. En fait, le client idéal, ça reste assez flou, et je trouve que tout le monde en parle aujourd’hui de manière un peu… Enfin, voilà, je n’ai pas un client idéal typique où tout le monde se ressemble, mais en tout cas, j’ai plutôt quelles sont ses habitudes de vie et qu’est-ce qui serait intéressant pour lui, de partager avec moi pour que je l’accompagne aujourd’hui. OK.Et donc, au bout d’un an, tu obtiens aussi une décennale. Toi, tu es archi d’intérieur. Non, j’ai fait une reconversion en décoration d’intérieur. Et tu as quand même pris une décennale. Et j’ai quand même réussi à avoir la décennale, oui. Tu es une licorne, en fait. Oui. J’ai envie de dire. En fait, je ne l’ai pas lâchée. Je me suis pris 20 portes, et il y en a une qui s’est ouverte. Donc, voilà. Donc, ça change ta position. Ça change pour toi. Il y a deux niveaux à cette question. Est-ce que ça change quelque chose pour toi ? Est-ce que ça change quelque chose pour ton entreprise ? Pour moi, clairement, je me sens plus légitime aujourd’hui. En tout cas, je suis dans les clous. Donc, jamais je n’aurais fait du suivi de chantier avant sans décennale. Donc, du coup, les dossiers, je les faisais avec des suivis de chantier avec une entreprise qui avait une décennale et qui faisait des suivis de chantier. Donc, on collaborait là-dessus. Maintenant, aujourd’hui, je peux, du coup, répondre au projet de A à Z. Donc, c’est sûr que ça, pour l’entreprise, ça change complètement. Et puis, pour moi, oui, du coup, je sais que je suis couverte. Je sais que c’est quelque chose qui est carré et qui est structuré. Et là, aujourd’hui, je me manque encore plus loin au niveau de la décennale. Donc, ça fait deux ans, enfin, ça va faire deux ans que je l’ai. Du coup, j’ai redemandé à voir si je pouvais avoir, enfin, une différenciation de contrat et, du coup, voir si j’arrivais à avoir un… Là, je suis avec QBE en Belgique. C’est une décennale qui est, du coup, pas encore française. Donc, j’ai demandé à avoir un développement avec AXA, voir si c’était possible. Donc, ils sont en train d’étudier le dossier. Peut-être que ça ne sera pas cette année ou que ça sera l’année prochaine. Mais je prends aussi une assurance différente pour tout ce qui va être achat et revente et la conception qui n’est pas soulise à décennale. Donc, en fait, j’ai deux contrats différents. Et ça, je pense qu’on le sait. Ce n’est pas forcément… C’est-à-dire que je différencie aujourd’hui dans mon chiffre d’affaires ce qui est soumis en décennale au niveau facturation et ce qui n’est pas soumis en décennale parce que si on est assuré en décennale et qu’on déclare ce chiffre d’affaires sur l’achat-revente ou sur la conception qui est juste des dessins du mobilier sur mesure où on n’a pas besoin forcément d’avoir un décennale, du coup, ça nous rentre dans un chiffre d’affaires qui est plus important. Donc, on paye une cotisation qui est plus importante. Donc là, aujourd’hui, j’ai vraiment différencié les deux aspects du travail et j’ai deux différentes assurances. Oui, oui, je comprends. Moi, je pensais toujours que l’achat-revente était quand même couverte par ton RC Pro en grand partie. Oui, mais là, je la différencie vraiment encore plus. Je te mets en contact avec Julien de Optiris Calion qui, effectivement, ne travaille qu’avec des assureurs français et qui vient de temps en temps, effectivement, faire des workshops avec des copreneurs. OK. Du coup, tu as développé… Tu connais beaucoup mieux ton client idéal. Oui. Tu fais des bilans, à peu près. Oui, à peu près. On va dire oui au cas où. On va dire oui, c’est clair. Écoute, oui, oui, je fais des bilans. Elle fait des bilans. Qu’est-ce que ça t’apporte de faire des bilans et qu’est-ce que tu retiens de tes bilans et en quoi ça t’aide de les faire régulièrement ? Et d’ailleurs, je veux aussi savoir à quelle fréquence tu les fais et qu’est-ce que tu mets dedans. Je les fais… Alors, raconte-moi. C’est pas tout, en fait. OK. Je les fais tous les trois mois.
Émilie (00:10:36.80 –> 00:11:10.76) : Ça m’apporte de suivre le chiffre, même si le chiffre, je le suis quotidiennement, mais quasi. Enfin, voilà, je suis assez régulière là-dedans. Ça m’apporte de voir le nombre de prospects que j’ai eus parce que je remplis aussi un CRM où je note, du coup, les prospects que j’ai. Ça m’apporte… Par exemple, voilà, s’il y a des périodes qui sont moins bien, je regarde dans mes bilans, enfin, des années, j’ai pas non plus 15 ans d’ancienneté, mais en tout cas, je regarde si ça peut correspondre sur des périodes un peu plus creuses où j’ai eu moins de prospects, moins de devis, moins de signatures.
Émilie (00:11:12.94 –> 00:12:42.53) : Ça me rassure, je pense, quand même, de voir. Et puis, j’essaye aussi de faire un bilan, pas forcément que financier, mais d’avoir aussi mon ressenti sur comment se sont passés ces trois mois, si ça a été ou si ça a été un enfer… Enfin, voilà, si c’était… Ouais, un peu ton but émotionnel. Ouais, exactement. OK. Et avec ça, qu’est-ce que tu fais ? Parce que c’est bien beau de faire ça, de regarder, regarder les chiffres, de noter que c’était un mois bien ou pas bien, mais ensuite ? Eh bien, ensuite, si ça a été l’enfer, je me dis… Si c’était ultra dur. Je me dis que je dois mieux m’organiser. Donc, ça, ça reste mon point noir, on va dire, mon fil rouge de l’année, parce que, du coup, c’est un peu le problème récurrent au niveau organisation et mise en place des plannings. Voilà, j’essaye de, on va dire, de remettre un peu en perspective les mois prochains et de savoir ce qui va m’attendre et de réfléchir à des solutions si je dois en trouver ou, en tout cas, est-ce que je dois… Parce que, pareil, en communication, si je n’ai pas du tout fait de conception, par exemple, juste de la déco ou du conception immobilier sur mesure, est-ce que je ne publie pas un petit peu plus d’Instagram sur ces points-là ? Est-ce que je ne mets pas plus en avant ? Donc, ces choses-là que je fais et qui, du coup, se signent moins en ce moment, enfin, voilà, j’essaie un petit peu d’ajuster sur la communication. Parce que tu as quand même une stratégie de communication en place.
Émilie (00:12:44.60 –> 00:15:45.68) : Oui, plus ou moins. Ça, c’est compliqué avec la charge de travail, la communication régulière. C’est vraiment ça aussi, c’est mon deuxième point noir d’organisation. Ça reste compliqué parce que ça me prend vraiment énormément de temps. Et alors, c’est toujours moi qui fais. C’est toujours la question de savoir est-ce que je délègue, est-ce que je ne délègue pas ? C’est toujours moi qui fais, mais voilà, c’est compliqué. Parce que quand on travaille… Pardon, mais vas-y. Non, mais quand on travaille et qu’on a des suivis, enfin, concrètement, je ne pense pas à prendre 200 000 photos et vidéos de moi en train de faire le suivi de chantier parce que j’en ai trois à la suite et clairement, je n’ai pas le temps, quoi. Et puis, je ne cherche pas. Et puis, voilà, mon temps réel, ça me prend trois heures. Ah non, ouais. Arrêtez les réels. Juste arrêtez. Je suis désolée, mais passer trois heures à faire un truc que tu montes sur Instagram et il y a quoi, 25 personnes qui m’ont liké et c’est tout ? Non, non, non, non, non. Non. Non, alors là, je suis quand même… Du coup, je crois que j’ai trouvé quelque chose qui est pas mal en termes d’organisation. J’ai… Donc, je travaille avec Manon qui est aussi… qui m’était adressée grâce à Claire, qui s’occupe de tout ce qui est communication. Enfin, surtout stratégie de communication, site Internet, choses comme ça. Et du coup, là, on se pose… On a une heure et demie, une ou deux fois par mois et en gros, on se fait un programme de choses que je vais publier. Donc, au moins, même si ça me prend du temps, je sais ce que je dois juste faire en termes de sujet et je gagne un petit peu là-dessus et du coup, j’arrive un petit peu plus à être régulière. Attention, ça ne fait que quelques mois. Mais ça aide pour le coup de t’entourer. Oui. Enfin, clairement, je pense que c’est la clé. Je pense que d’être bien entourée et de faire appel à des gens compétents dans leur domaine, pour moi, c’est la clé importante du business. Aujourd’hui, on dit quand même assez souvent que quand on se lance à notre compte, surtout en décoration d’intérieur, ça ne coûte pas grand-chose. Pour toi, très clairement, clairement, tu n’es pas d’accord avec ça ? Non, pas du tout. Ah non, moi, je pense que clairement, ça coûte… Enfin, voilà, si on veut faire les choses correctement, si… Moi, je n’ai aucun projet qui a été shooté par… Enfin, j’ai toujours fait appel à des photographes. J’ai toujours été accompagnée avec un comptable, expert comptable. Là, j’ai fait un accompagnement, un coaching. J’ai pris une graphiste avec qui j’ai travaillé pour des supports techniques de communication. Là, je suis en train, pareil, de tout revoir ma stratégie de marque pour aller encore plus loin en termes vraiment de communication et vraiment d’affiner toute cette partie-là. Donc là, je vais faire un gros travail avec Élise.
Émilie (00:15:48.04 –> 00:17:07.25) : Je crois que c’est Misa… Je ne sais plus son nom exactement sur Instagram. Mais en tout cas, c’est Élise de… Je crois que c’est Misa Création, Misa quelque chose. Donc, je travaille avec elle aussi. Donc, ça développe vraiment… Ça pousse encore plus loin. Et pour moi, ça, c’est vraiment hyper important de s’entourer et d’investir là-dessus. Est-ce que les investissements, pour le coup, font une sorte que tu bosses… Tu as encore plus l’année à gagner de l’argent ? Oui, clairement, parce que ça coûte cher. Donc, oui. Après, je trouve que ça montre aussi un côté pro qui est important aux clients, en tout cas, de montrer qu’on a un process qui est cadavré. Et qu’ils ne se retrouvent pas à signer un devis et à avoir, je ne sais pas, un process qui n’est pas du tout cadré. Ils ne sont pas rassurés dans leur expérience client. Et moi, là, c’est vraiment quelque chose que je veux pousser et mettre en avant. C’est vraiment d’avoir une expérience client du début à la fin qui soit au top pour eux parce que je veux leur montrer que je travaille pour eux dans leur projet et que je sais de quoi je parle. Oui, bien sûr. Est-ce que tu peux me donner les deux, trois mots-clés ou points-clés de ton expérience client ?
Émilie (00:17:10.90 –> 00:18:15.02) : Je dirais qu’au tout départ, on échange en visio ou on se rencontre dans les appartements. Donc, moi, je fais toujours pour des gros projets. J’arrive à peu près à cibler les attentes de mes clients. J’ai déjà un petit questionnaire quand ils m’envoient un mail sur mon site. Donc, ça envoie en automatique un questionnaire pour vraiment pousser et savoir… De quoi parle le projet ? Si c’est quelque chose qui est viable pour moi ou pas ? Si c’est dans un mois et qu’ils ont 10 000 euros pour rénover 60 mètres carrés, je sais que ce ne sera pas possible. Donc, du coup, ça trie quand même un petit peu. À partir de là, ensuite, je les recontacte et on se voit ou je vais sur place pour qu’on échange. Et ensuite, je fais un devis. Et avec ce devis, j’envoie un welcome pack qui me permet de reposer les bases de la société et de savoir… Où ils sont, vraiment qui je suis, comment je travaille. Il y a aussi mon process de travail, quels éléments ils vont avoir dans mon dossier, qu’est-ce qui va… Quelles sont les prochaines étapes. Et ensuite…
Émilie (00:18:17.20 –> 00:26:22.34) : En fait, je vous dis des bêtises, pardon. Le welcome pack, c’est une fois que le devis est accepté. Et par contre, une fois que j’envoie le devis, c’est une immersion dans l’entreprise. Donc, les points clés, on va dire que c’est ça. C’est le questionnaire au début. Ensuite, c’est la visite, les échanges. Ensuite… Ensuite, j’ai l’immersion, le dossier d’immersion qui reprend, on va dire, les fondements de l’entreprise, ma mission, mes valeurs. Voilà, tout ce qui va développer un petit peu. Et une fois qu’ils me signent mon devis, il y a le welcome pack qui permet de mettre en… On va dire en vision tout ce qui va se passer dans les mois à venir pour eux. Oui. Est-ce que tu mets aussi tes règles là-dedans ? Oui. Du style, ne m’appelle pas le dimanche, pas par WhatsApp. Oui. Voilà. Je mets la communication, comment elle se passe et je mets les horaires d’ouverture. Oui, tu as bien raison. Et est-ce que tu fais payer ton devis ou pas ? Non. Ça dépend. OK. Ça dépend de quoi ? Ça dépend du projet, on va dire, dans le questionnaire qui est mis en avant. Si aujourd’hui, j’arrive quand même facilement à voir si en gros, c’est quelque chose de fiable, enfin si c’est un projet qui va être important et dans ce cas-là, si c’est pour une rénovation qui va durer un an et demi ou je vais avoir un lien important avec les clients, je ne le fais pas forcément payer au début. En tout cas, je vais sur place, on se rencontre. Si c’est, là, j’en ai eu un il n’y a pas très longtemps, une demande où la principale motivation, c’était de se voir une heure ou deux sur le chantier pour discuter parce que du coup, ils avaient envie de faire des petits travaux et d’avoir mes idées. Là, clairement, je leur ai dit que le… En tout cas, mon déplacement était payant. Alors des fois, il n’y a pas de souci, ils prennent le déplacement payant, enfin en tout cas, le déplacement, la visite et ensuite le compte rendu derrière si je dois faire une petite étude de faisabilité ou un chiffrage. Et si je vois qu’ils ne sont pas prêts à payer, je facture 360 euros, je crois, au TTC. Si je vois qu’ils ne veulent pas payer 360 euros sur le premier rendez-vous, clairement. Ils ne vont pas non plus signer le devis pour la suite. Voilà, on est d’accord. Donc, ça permet de trier un petit peu. Oui, oui, c’est pas mal. OK. Donc ça, c’est quelque chose qui est pour le coup, qui roule, qui est organisé. Oui. Et que, avec les cartes, tu es à l’aise. Tu as travaillé ta communication, tu as travaillé l’expérience client. Aujourd’hui, tu es en train de travailler ton image, il me semble. Oui, image de marque et vraiment expérience client aussi, encore plus, plus pour pousser ça et d’avoir une communication qui soit vraiment uniforme en termes de visuel et en termes de comment on parle, comment on s’exprime. Donc, du début à la fin, quoi. Là, c’est vrai que c’est toutes des choses que j’ai fait moi, toute seule au début. Le questionnaire, je l’ai fait moi. Au début, le welcome pack, je l’ai fait moi. Après, je l’ai fait retravailler par une graphiste. Mais c’est des choses qui prennent énormément de temps. Et en fonction de comment l’entreprise évolue, c’est des choses qui ne sont plus forcément en lien avec ce qu’on exprime ou ce qu’on veut exprimer. Et du coup, je pense que là, voilà, ça va faire trois ans, enfin, trois, quatre ans, que je suis vraiment à mon compte et que j’arrive à avoir du recul. Et maintenant, je veux avoir quelque chose de vraiment qualitatif. De plus pro, quelque chose où ça ne se voit pas que c’est du « do it yourself », quoi. Exactement. On va dire ça comme ça. Et puis, il y a un autre gros changement. Le changement, un gros changement qui s’est fait. Tu as arrêté de travailler à la maison. Oui, gros changement, grosse décision. Pourquoi, comment et qu’est-ce que… ça t’apporte ça, cette partie-là ? Alors, comment ? Ça s’est fait assez naturellement. En fait, du coup, il y a… Donc, je partage aujourd’hui des bureaux. On y est depuis un an et demi. Je suis avec une architecte des PLG. Donc, on est toutes les deux dans les bureaux et on a une petite… Un open… Enfin, un open space. Le bureau, il fait 60 mètres carrés, mais… On a une petite zone où on peut échanger avec une table et un autre bureau pour nos stagiaires et des gens avec qui ils freelancent ou autres qu’on prend. Ça s’est fait qu’elle voulait vraiment s’installer. Moi, ce n’était pas forcément le timing que j’avais anticipé, en tout cas, que je souhaitais. Ce n’est pas quelque chose que je voulais forcément à cet instant présent. Mais l’opportunité s’est présentée et je me suis dit, comme toujours, je réfléchis quand même assez… Enfin, quand je sens bien les choses, je fonde ça assez vite. Et du coup, je me suis dit, en fait, pourquoi pas ? Ça peut être sympa. C’était un bureau qui était neuf. On a fait un peu ce qu’on voulait en termes de déco, d’aménagement. Et puis, voilà, l’investissement, c’est quand même un investissement important par mois. Du coup, ça me monte quasiment… Enfin, ça me double mes charges de manière très importante. Mais ça a vraiment changé ma façon de travailler et surtout mon équilibre perso à la maison. C’est vraiment ça, la grosse différence aujourd’hui. C’est qu’aujourd’hui, si je vais chercher mes enfants à l’école et que je pars vite du bureau, je ferme mon ordi, je le prends à la maison. Mais tout est fermé. Mentalement, j’ai quand même fait une pause, j’ai quand même arrêté de la journée, même si je dois retravailler le soir. Ça me permet d’être pas toute ouverte au bureau en haut où j’étais et toutes les dix minutes de monter en essayant de revenir sur l’ordi pour avancer un mail. Et chose qui ne fonctionne pas, on le sait tous. Donc, ça m’a permis vraiment de cloisonner, on va dire, travail et maison. Et pour tes clients, ça change quoi ? Eh bien, pour mes clients, pareil, je pense que ça appuie une fois de plus la façon d’être de travailler et peut-être de rassurer et d’avoir un côté plus pro parce qu’aujourd’hui, mes rendez-vous clients, si je dois en avoir de présentation de matériaux ou de choses comme ça, on vient au bureau et j’ai une matériothèque, on peut choisir les matériaux ensemble, je leur montre les projets. Enfin, voilà, c’est quelque chose de tout de suite, c’est un côté un peu plus pro que de venir à la maison. Oui, ça, je comprends. Aujourd’hui, tes clients, ils viennent d’où, Amélie ? Si tu dois te calmer, tu peux clarifier ça, tu peux ou pas ? Ils viennent d’où ? Alors, attends, en géographie ? Pardon, non, non, pas du tout. Parce qu’en fait, moi, il y a toujours les questions qui sont déjà dans ma tête et ensuite, je les tourne trois fois et puis ensuite, je les pose. Mais parfois, visiblement, je rate un virage. J’aimerais bien qu’on revienne un peu sur cette façon dans laquelle tu communiques. Tu me dis, en fait, j’ai une stratégie, mais j’ai du mal à le mettre en place. En même temps, ton carnet, il est plein. Oui. Donc, aujourd’hui, même si tu communiques pas en permanence… C’est pas grave. En gros, Instagram, c’est pas… J’ai pas de clients sur Instagram. Enfin, très peu. -ce que c’est la question ? Non, c’est pas ça, la question. Mais moi non plus, tu vois. Non, non, c’est pas grave. Moi non plus, j’ai plus ou moins arrêté Instagram. Je poste ailleurs et puis tout ce que je poste, je le mets ensuite sur Instagram juste pour montrer que j’existe encore là-dessus. Mais j’ai arrêté de vouloir trouver mes clients sur Instagram. Je me suis rendue compte, en tout cas, que les miens, n’étaient pas là-bas. Oui, les miens non plus. Ils sont pas trop sur Instagram. Un petit peu, hein ? Et en plus de ça, que je déteste faire des reels et des stories, c’était une décision qui était ultra facile, si tu veux. Ah, plus Instagram ! Merci alors, merci. Tu vois, c’était vachement vite. Non, aujourd’hui, oui, justement, donc du coup, tu communiques sur Instagram, tes clients viennent pas de là-bas. J’imagine que t’as une partie de clientèle qui est directement des anciens clients qui parlent de toi. Donc, t’as tes clients ambassadeurs. Oui. Déjà là, est-ce que ceux-là, tu les entretiens d’une façon spécifique ? Et tes nouveaux prospects, ceux que tu ne connais pas, ils viennent d’où Alors, on va dire qu’aujourd’hui, si je regarde mes prospects que j’ai, je pense que j’ai 50%, 60% de bouche-à-oreille
Émilie (00:26:24.52 –> 00:27:44.63) : qui reviennent. Alors après, il faut savoir que moi, le bouche-à-oreille, il est quand même un tout petit peu plus compliqué que sur des projets, on va dire, en ville ou des projets réguliers qu’on a. Oui. Oui. Oui. Oui. Oui. C’est des résidences secondaires. Donc, clairement, ils sont moins établis où je suis. Donc, ils ont moins de connaissances aussi d’où je suis. Donc, en fait, mes clients ne vont pas forcément parler avec mes autres clients parce qu’ils viennent pour les vacances, ils passent 15 jours, ils repartent. Il y a très peu d’échanges, on va dire, réguliers. J’ai quand même aussi une grosse partie de recherche sur Internet qui vient sur mon site Internet. Voilà. C’est mes deux portes d’entrée. Après, moi, j’ai vraiment Instagram. Alors, ce n’est pas là où je vais valider des clients où on me demande des devis toute la journée parce que ce n’est pas mes prospects qualifiés. Par contre, ils viennent se rassurer sur mon Instagram. C’est ça. C’est-à-dire que je pense qu’ils me… En gros, le déroulé de mon client, ça va être qu’ils recherchent sur Internet, ils voient mon site Internet, ils viennent sur Instagram, ils se rassurent et ils me recontactent derrière. Oui, bien sûr. Et ensuite, tu vas le voir, tu envoies un questionnaire, tu fais le devis. Voilà. Tu envoies l’immersion et ensuite, le welcome pack. Tu vois, c’est hyper bien. Voilà. La suite de tout ça, c’est aussi bien organisé ou pas ? Oui, la suite est plutôt… Je commence à être pas mal en organisation.
Émilie (00:27:46.89 –> 00:29:05.45) : Je me mets très peu de dates de planning. C’est-à-dire qu’en gros, je leur dis la conception va prendre entre temps et temps et je leur envoie un petit mail quand c’est prêt. Il y a très peu de choses, par contre, datées parce que j’aime bien prendre le temps et il y a des choses qui vont plus vite et d’autres choses qui vont moins vite. Après, je présente la conception. Je fais un premier dossier. On échange, on fait les modifs. Deuxième dossier et ensuite, je valide. Ensuite, ils ont toutes les étapes. Ils savent que derrière, il y a le dossier technique qui est fait pour les entreprises. Ensuite, je consulte les entreprises et ensuite, on démarre les travaux. Oui, bien sûr. Voilà. Bon, on va changer un tout petit peu de sujet parce que j’aimerais bien parler avec toi aussi du marché. Le marché actuel des décos et des architectes d’intérieur. Toi, tu as commencé début 2022. On est fin 2024, presque. Pour toi, qu’est-ce que tu as senti comme changement sur cette période-là ? Alors, début 2022, je me suis mis à 100%. Avant, j’étais déjà, je travaillais déjà un petit peu depuis un an, un an et demi. Moi, c’est difficile. Mon marché chez moi, il est quand même particulier. On est quand même sur la résidence secondaire. Ils ont des biens, qui sont souvent des biens de famille.
Émilie (00:29:08.13 –> 00:29:49.79) : Nous, clairement, le marché actuel, là, à Meugeve, il y a beaucoup moins d’achats qui sont comme post-Covid, où c’était la folie. Je pense qu’ils vendaient des apparts en claquant des doigts. Il n’y avait même pas de sujet, de prix, de quoi que ce soit. Là, ça s’est beaucoup, beaucoup, beaucoup diminué. Donc, je pense que sur du neuf ou sur de la promotion immobilière ou des choses comme ça, c’est quand même beaucoup plus compliqué. Après, voilà, moi, j’ai toujours cette, on va dire, mon activité, elle est vraiment sur de la clientèle familiale, qui a des biens de famille à Meugeve, qui veulent les rénover pour se sentir bien chez eux. Enfin, voilà, j’ai vraiment un univers, on va dire, autour, qui fait que
Émilie (00:29:52.79 –> 00:31:48.54) : ça roule quand même. Après, la seule chose que je vois de différent, enfin, c’est le temps de signature des devis. C’est-à-dire que j’envoie des devis et, en fait, j’ai des retours qui mettent des mois, des mois à venir. Ah ouais, là, j’en ai… Bon, après, il y en a, c’est pour des achats, donc c’est sûr qu’il faut que la vente se fasse. Mais c’est vraiment assez long et, du coup, c’est ça, clairement, qui est compliqué à gérer avec le planning. C’est que, du coup, tu fais des devis, tu te dis, bon, ça, ça va signer, on va commencer là, on va faire là, et puis tout se décale. Et puis non. Et puis non. Et puis tout arrive en même temps. C’est vraiment, moi, ça qui fait la différence. Après, je pense que j’ai quand même un petit peu moins de demandes aussi que la l’année dernière ou l’année d’avant sur cette année-là, mais j’ai des plus grosses demandes, donc, du coup, bon, ben, ça… Ça compense un petit peu, ouais. Après, là, clairement, printemps-été, ça a été hyper calme. Oui, pour tout le monde, j’ai l’impression. Pour tout le monde. Alors, après, moi, j’ai des plannings qui sont assez particuliers aussi parce que les travaux en station, on peut pas les faire plein été et on peut pas les faire en hiver. Donc, du coup, moi, c’est vrai que des travaux de rénovation complets, en gros, j’ai deux fenêtres où je peux travailler. C’est à partir du printemps et à partir de l’automne, ce qui me limite fortement les travaux et ce qui, du coup, remplit vite le planning parce que, bon, j’en prends pas 15 en suivi de chantier. Donc, c’est vrai que j’ai l’avantage d’avoir un… On va dire une vision assez long terme sur mon agenda en termes de devis et de devis signés et, du coup, de ce que je vais pouvoir faire. Mais effectivement, j’ai eu moins de demandes et surtout, j’ai surtout des devis qui m’aident. Qui m’aident du temps à être signée, Ouais. Oui, oui, oui, oui, oui. Ben, moi, ça dépend un peu. Il y a des… Tout ce qui est devis qui reste en dessous de, on va dire, 4000 euros, ça signe assez vite.
Émilie (00:31:50.87 –> 00:38:26.92) : Au-delà… Ouais, c’est plus compliqué. C’est plus compliqué. C’est… Ça prend… Ça prend vraiment plus de temps. Ouais, ben moi, c’est à peu près la même chose. Ça, plus le fait que j’explique quand même très clairement maintenant aux clients que je n’ai plus aucunement la main sur… le coût des… des marques. Je pensais que c’était fini, ça. Et c’est toujours pas fini. J’ai eu un coup de fil de mon négoce il y a une semaine et demie en me disant fais attention. 1er novembre, 10% d’augmentation de prix. Ouais, mais, les gars, je sais pas, je sais pas, j’ai un truc à dire là-dessus, mais je trouve que ça commence à être un peu n’importe à moi. Ah ouais, non, mais c’est compliqué. Et puis alors, moi, il y a les prix des matériaux et puis les prix des artisans aussi. Concrètement, aujourd’hui, le coût pour rénover au mètre carré, il est monstrueux. C’est plus la même, hein ? Ah ouais, ouais, non, c’est… Enfin, on est limite… Donc, du coup, ouais, c’est sûr que c’est compliqué quand on leur… quand ils annoncent un budget travaux qui est déjà important et qui est important pour eux, ce que j’entends complètement, et qu’on leur dit que c’est pas possible. Enfin, en tout cas, que ça me semble très compliqué de rénover aujourd’hui en dessous de 2 000 euros du mètre carré, c’est quand même difficile à entendre. Enfin, je le comprends, hein, mais… Mais c’est des discussions permanentes maintenant, j’ai l’impression, tu vois, parce que les gens sont quand même restés un peu sur les prix d’il y a 2 ans, 3 ans, et expliquer à quelqu’un qui te donne son budget et tu sens que déjà, il a à peu près la cœur dans la bouche tellement que c’est beaucoup d’argent pour lui, et puis toi, tu fais… Ouais, mais non. C’est chaud, quand même. Ça, ces discussions-là, tu les fais comment, toi ? Bah, ces discussions-là, du coup, j’essaye de faire des petites études de… Enfin, je fais des études de faisabilité mes artisans pour déjà voir la quantité de travaux, et puis après, ça va être aussi en fonction de ce qu’ils ont envie. En tout cas, c’est sûr que d’optimiser, on parle souvent d’optimiser, je veux optimiser mon appartement, il est petit, je veux l’optimiser. Mais bon, l’optimiser, ça passe par du mobilier sur mesure, et aujourd’hui, le mobilier sur mesure, c’est hyper cher. Donc, c’est vrai que gagner de la place, oui, mais voilà, ça a un prix. Donc ça, moi, j’essaye toujours de… Bon, j’arrive aujourd’hui, à estimer à peu près sans trop me… Enfin, si, il y a des fois, je me plante totalement, mais en tout cas, je donne une fourchette qui est quand même assez large. J’essaie de pas trop m’engager sur des prix dès le départ. Si vraiment on est hors budget, je le dis tout de suite que ça ne passera pas. Enfin, concrètement, je préfère avoir un projet qui soit en lien et pas leur présenter quelque chose qui leur fait rêver, puis leur dire, bon, par contre, je vous présente ça, mais c’est trois fois votre budget, quoi. Par contre, il faut vendre l’appartement en question pour pouvoir vous payer les travaux, ça va. Ça, c’est quelque chose qui est quand même hyper stressant de mon côté, et du coup, je me sens responsable, et je la suis vachement avec Créton d’Agence, avec Sarah, qui explique bien que, voilà, on n’est pas responsable des prix, et en gros, voilà, il ne faut pas se sentir responsable des prix, mais c’est quand même hyper dur, parce que dès qu’il y a des… On essaie d’anticiper au maximum, moi, sur… Aujourd’hui, pareil, sur des rénovations, au début, j’essayais à chaque fois d’être au minimum, du coup, on va dire, de doubler les cloisons, de ne pas casser cette cloison, parce que… Parce que, ben, ça va réduire le coût de la démolition, et du coup, je ne vais pas avoir doublé, enfin… Mais aujourd’hui, en fait, j’essaye d’estimer au plus large, je sais qu’il y a des postes qui sont obligatoires et que je prends en compte, et je préfère budgétiser plus, de manière plus importante, et qu’il y a des points en value derrière, et ben voilà, c’est plutôt ça, mais on va dire de faire… Je pense que l’erreur au tout début, avec les subis de chantier, c’est de se dire, vraiment, on veut que le client qu’on soit super, que le budget soit minimum, qu’on essaye de minimiser les travaux, et on se retrouve forcément avec des travaux supplémentaires parce qu’en démolition, garder un bout de cloison, ça n’a pas d’intérêt, et au final, il y a 3-4 000 euros de travaux sup en cloison, et on est à 2 mois ou 1 mois d’avoir lancé les travaux, on se dit, bon, ok, ça commence bien. Donc ça, c’est des choses qui sont compliquées, vraiment, de limiter les travaux supplémentaires sur la rénovation, et du coup, j’essaie d’anticiper au max, et je préfère avoir une enveloppe qui est importante au début, et essayer de tout prendre en compte. Oui, et peut-être arriver en dessous. Oui, voilà. C’est rare. Il y a toujours un meilleur sentiment pour le client que dans l’autre sens. Oui, oui. Mais bon, ça reste quand même rare. Et puis, bien annoncer au client qu’il va y avoir des modifications, parce que tout le monde le sait, une conception qui est faite un an avant d’avoir lancé le projet, ils vont avoir des envies différentes, ils vont me dire des idées différentes, on va changer des choses, et forcément, ça a un coût, donc voilà. Et puis après, d’avoir, on va dire aussi, des entreprises qui sont bien, avec qui on travaille, qui sont ouverts à la discussion, et avec qui on peut trouver des solutions, et voilà, avoir confiance aussi en eux. Donc ça, c’est super important. Oui, mais c’est là aussi, il ne faut mieux pas trop négocier vers le bas, parce que l’entreprise, finalement, qui donne son devis, et où le devis est accepté, il est plus… amené à accepter 2-3 changements sans trop facturer. Si tu as négocié son devis, mais jusqu’au dernier centime, le moment où tu voulais lui demander qu’il t’installe éventuellement un truc de plus, il va te le facturer. Non, effectivement, c’est sûr, et moi, clairement, sur mes appels d’offres, il n’y a quasiment jamais de négociation. Enfin, c’est mes entreprises avec lesquelles je travaille, qui me font les devis, voilà, je sais que les devis sont justes, en tout cas, et je sais qu’ils peuvent absorber des petites modifications s’il y a besoin. Tu acceptes de travailler avec d’autres artisans ? Ceux de tes clients, par exemple ? Ils en ont très peu, une fois encore, ils ne sont pas ici, ils connaissent peu de monde. Franchement, pour l’instant, je n’ai jamais eu le cas où j’ai un client qui me dit « je veux absolument travailler avec cet artisan ». J’en ai eu une fois au tout début, ils connaissaient le menuisier, ça s’était bien passé, mais là, tous mes chantiers actuels, je n’ai pas. Je n’ai pas de demande particulière, parce qu’une fois encore, ils ne sont pas ici. Oui, ce qui est quand même bien, j’ai l’impression. C’est super ! ‘est super ! Moi, je suis en train de faire encore un truc où les gens habitent sur place.
Émilie (00:38:29.48 –> 00:40:32.87) : C’est tout ce que j’ai à dire. C’est une qualité de travail qui est exceptionnelle, et puis c’est surtout que je trouve ça magique qu’on se voit une fois. Des fois, j’en ai que je ne vois jamais. C’est vraiment une… Là, j’ai des clients. L’appartement, les travaux ont attaqué en avril, on est en octobre, ils ne sont jamais venus. Ils vont découvrir l’appartement tout rénové. Alors, ils ont des photos, évidemment, mais ils vont redécouvrir l’appartement tout rénové en décembre, et là, ce changement… C’est génial ! Ah, c’est génial ! Ça, c’est vraiment quelque chose qui est super. Parce que pour le coup, tu installes tout, les meubles, les trucs, c’est le truc brosse à dents, quoi. Alors, pas forcément brosse à dents, mais en tout cas, rideau, gros mobilier, litterie… Ça dépend des projets. Des fois, c’est jusque brosse à dents, couvert, serviette, tout. Mais là, j’interviens souvent quand c’est plus des missions uniquement de décoration intérieure, et qu’en gros, c’est un architecte qui suit les travaux pour des chalets ou des choses comme ça. Mais sur mes rénovations, on va dire que c’est le gros mobilier. Il y a quand même tableau, mais je ne vais pas jusque couvert, vaisselle, ça dépend. Mais ça, par contre, c’est vraiment super d’avoir cette découverte avec les clients. Alors là, on a parlé de MLE 2.0, 2.1. C’est quoi, MLE 2.3 ? Oh, j’ai sauté le 2. T’as vu ? J’ai fait le 2, en fait, c’est bon, ça, de toute façon, c’est un train en route, donc 2.2, on se prépare à 2.3. Je passe direct à 2.3. Tout de suite. Là, je pense que je suis à un moment où, clairement, je ne vais pas pouvoir travailler plus que ce que je fais actuellement, donc en termes de… Ça sort de l’embauche. Non, je ne sais pas. En termes de quantité de travail, je ne pourrais pas faire plus. Là, je suis au maximum de mes capacités actuelles. Embauche, c’est quand même vraiment compliqué. Alors nous, on a l’habitude de prendre du coup, avec ma collègue, des stagiaires.
Émilie (00:40:36.07 –> 00:42:44.07) : L’embauche, pour en avoir parlé avec mon comptable, il faut quand même absorber beaucoup plus de projets. Et clairement, il m’a dit que ce n’était pas… Enfin, voilà, pour ce qu’il faudrait pour rentabiliser, en tout cas, l’embauche, c’est compliqué. Je pense quand même continuer aussi avec des freelances peut-être de temps en temps. Là, on a notre stagiaire qui continue avec nous, donc voilà, on a quand même quelqu’un en plus, quasi, pas en permanence, mais on va dire peut-être la moitié de l’année ou en tout cas déjà 3-4 mois. Ça soulage déjà pas mal. Non, je pense que si je veux rester en tout cas toute seule et pas embauchée, voilà, donc le but, c’est peut-être d’avoir moins de projets, mais en tout cas plus importants, de monter un petit peu en gamme et d’avoir des devis plus importants avec des projets vraiment plus gros où là, justement, je peux aller jusqu’à faire la déco complète et fournir draps, serviettes, un brosse-à-dents. Ça, c’est vraiment des projets que j’aime bien aussi. Après, j’aimerais bien aussi vraiment développer, on va dire, le lien avec mes clients actuels et qu’ils puissent aussi penser à moi, si jamais ils ont des résidences secondaires ailleurs, donc pas forcément en faisant le suivi de chantier, mais en tout cas d’avoir des projets, s’ils ont leur maison, je ne sais pas, en Bretagne. Allez, Maurice, vas-y. Allez, de rire. Sur les endroits un petit peu, on va dire, cibles des résidences secondaires. Donc vraiment, essayer de développer ce partenariat-là et ce lien avec les clients et de suivre mes clients parce que c’est vrai que j’ai des super clients et j’ai des belles relations qui se créent. Et à chaque fois, on reste en contact quand même assez longtemps. Donc vraiment, peut-être aussi développer la conception et en tout cas toute la mise en place sur des autres projets. Après, je sais que vu qu’ils ne sont toujours pas sur place, il faut aussi quelqu’un de confiance pour tout ce qui est suivi de chantier, rénovation, choses comme ça. C’est plus compliqué. J’en ai fait une fois un suivi de chantier un peu loin, concrètement, plus jamais. Non, plus jamais.
Émilie (00:42:47.47 –> 00:44:41.47) : Non, non, c’est hyper compliqué. En fait, là, je me rends compte que moi, je vais sur mes chantiers au moins, minimum, une à deux fois par semaine où toute visite, je règle des problèmes. Enfin, toute visite, on trouve des solutions, on discute, on va faire ci comme ça, on fait ça comme ça. En fait, si on ne va pas sur le chantier pendant dix jours, alors j’aimerais connaître les secrets des architectes d’intérieur qui réussissent à faire ça. Et franchement, à mon avis, le dossier est vraiment hyper calé. Enfin, de pré-travaux. Mais moi, je trouve des solutions à chaque rendez-vous. Il y a toujours des discussions entre le peintre et le menuisier. Concrètement, c’est le sujet qui peint, qui pose le bois, qui fait quoi, dans quel ordre. C’est un sujet. C’est quand même un truc… Là, j’ai quand même eu… Je veux que les murs soient enduits pour poser des plaintes. Et non, il faut d’abord poser des plaintes et j’enduis le mur après. Il y a un moment où il faut trancher un petit peu. Sinon, on reste là-dessus sur des semaines. Donc, non, mais il faut être là. Il faut discuter avec eux. Il faut aussi désamorcer pour pas que ça prenne des proportions énormes. Parce que sinon, c’est quelque chose sur une ambiance de chantier. Moi, c’est quelque chose que j’apporte… Voilà, je mets beaucoup d’importance sur mes équipes qui travaillent pour qu’ils se sentent bien et qu’il y ait une bonne ambiance, que tout le monde puisse dépanner. Voilà, c’est un échange aussi. On passe des mois et des mois ensemble dans une surface à rénover. Il faut que ça se passe bien. Et concrètement, d’y aller une fois tous les 15 jours, moi, je sais pas si c’est en train de venir. Je sais pas comment c’est faisable. Alors, franchement, chapeau. Parce que pour moi, c’est impossible. Donc, ça sera plutôt la conception à Île-Maurice, mais ensuite le… Voilà, on va dire ça. Et puis après, je peux aménager pendant deux semaines, deux semaines ou trois semaines, être sur place, tu vois. Oui, juste pour voir. Il y a bâtiment. Juste pour dire ça, c’est bien, ça, c’est pas bien. New York aussi, ouais. Ouais, ouais, je peux.
Émilie (00:44:43.88 –> 00:49:29.04) : Ok, ben écoute, Émilie, ça a été un plaisir de te retrouver. Merci pour tout ce que t’as pu partager. Est-ce que tu as quelque chose à ajouter pour ceux qui se lancent aujourd’hui ? Ben, je dirais de s’entourer. Je pense que c’est le fil rouge de notre échange. De pas hésiter à… En tout cas, de prévoir des investissements au début. Et je pense que c’est vraiment là le plus important. D’être bien entourée, déjà au niveau structure d’entreprise, au niveau… Voilà, comment… Comment aujourd’hui communiquer sur les projets, avoir des projets qui sont aussi… Pareil, prendre un photographe pour faire des shootings. Alors, peut-être qu’il y a des archives qui sont très bonnes en photo, mais en tout cas, si c’est pas le cas, voilà, de pas hésiter à prendre un photographe pour échanger, pour avoir un œil, on va dire, vraiment professionnel, et du coup, permettre de communiquer là-dessus. Pareil, là, j’ai un shooting qui est organisé avec une… Pour tout ce qui va être entreprise, shooting de communication d’entreprise sur… Voilà, sur le terrain, sur moi, sur les chantiers. Ça, c’est des choses qui permettent aussi d’avoir une communication plus pro et plus fluide. Donc, ouais, je dirais vraiment de s’entourer, d’avoir un réseau avec des personnes qualifiées dans leur domaine pour donner les bons conseils et vraiment de se développer au maximum. Et de faire appel à un coach à un moment ou à l’autre. Et de faire appel à un coach, ouais, business pour vraiment devenir entrepreneur, parce que c’est pas si… C’est pas si simple. Non, c’est pas si simple. Et en fait, c’est la réalité de l’entreprise. Moi, aujourd’hui, la déco et des projets, là-dessus, on est calés, on a un processus, et c’est facile. Tout ce qui va être gestion d’entreprise, c’est pas la même chose, et c’est pas aussi simple. Et dans les formations, dans tout ce qu’on fait, il y a très peu d’échanges là-dessus. Il y a très peu de sujets à dire… Enfin, voilà, moi, j’ai une stagiaire aujourd’hui. Hier, on a parlé de TVA. Concrètement, elle savait même pas… Elle est en quatrième ou cinquième année d’architecture d’intérieur. Je veux dire, c’est compliqué. Ils ont pas ces notions-là dans les cours. La TVA… Ah oui, ça vient vite. Je trouve ça dingue qu’en troisième ou quatrième année, on n’en parle pas. Et on échange dessus avec ma stagiaire. Et c’est vrai qu’elle le dit, c’est pour eux, tout ce qui va être devis, tout ce qui va être comment… Voilà, être rentable. Alors certes, l’école, ils leur disent, vous sortez, le salaire minimum, c’est 2 000 euros ou 2 300 euros. Mais concrètement, qui va payer 2 300 euros pour quelqu’un qui a pas d’expérience ? Voilà, c’est pas… C’est pas la réalité d’aujourd’hui. Et je pense qu’il faut quand même leur montrer. C’est ça qui est important dans les stages, c’est que ça leur montre aussi la réalité de l’entreprise. Et que… Voilà, et que moi, quand il y a des clients où on a signé un devis de conception et qui me rappellent pour donner des petits conseils, elle m’a redit hier, mais pourquoi tu fais pas un devis en plus ou que tu factures pas ? Mais en fait, c’est pas si simple que ça. Il y a des moments où on est obligé de… Voilà, de donner un petit peu plus, même si c’est cadré, même si, voilà, on est sur des métiers où c’est du temps et de la réflexion et les clients, parfois, ça va un petit peu plus loin. Mais c’est aussi en bichonnant un peu les clients qu’on peut avoir une relation qui est sympa et du coup, qui peut s’y développer sur des autres projets plus tard. Après, faut pas que ça aille trop loin. Faut toujours avoir la limite. Il y a toujours un certain fil sur lequel tu te balades, je trouve. Je réponds oui, mais si je réponds est-ce que ça va entamer une vraie discussion pendant deux heures sur ça, je veux pas et donc, du coup, comment ? Les questions supplémentaires, c’est toujours un peu… Je trouve ça toujours un peu tricky et il y a toujours une réflexion derrière de dire… Il y a toujours à se dire si là, je réponds là, maintenant. Par exemple, là, j’ai fait que la conception et si je réponds là sur la référence du miroir, est-ce qu’on va pas aller jusqu’à la référence du tabouret ou de la chaise alors que j’ai pas fait de sourcils immobiliers ? Enfin, voilà, c’est toujours jusqu’où on s’arrête, en fait. Donc, je pense qu’il faut donner un petit peu et puis après, si ça va trop loin, il faut savoir… Mais pas trop. Dans mon expérience, dès que tu commences à répondre aux références miroirs, généralement, derrière, tu peux recevoir trois autres références miroirs. Et là, tu fais non, mais en fait, non, parce que… Voilà, et puis ensuite, il y a d’autres réflexions qui arrivent. Et dans les mails, il y a toujours le mot juste. Est-ce que tu peux juste… Voilà. Rapidement. Rapidement, ça te prend deux secondes. Peux-tu juste me dire si ? Et puis, avant que tu le sais, t’as fait que même presque le shopping list sans que tu l’as dévisé. Ouais, c’est ça. Non, mais c’est ça. Mais ça, c’est…
Émilie (00:49:31.12 –> 00:50:00.60) : Mais on apprend. Et je fais encore des erreurs et j’ai encore des dossiers qui sont mal chiffrés. J’ai encore, voilà, plein de choses comme ça. Mais en tout cas, c’est vrai que d’avoir des stagiaires et de leur montrer la réalité des choses, et même pour eux, de montrer qu’il faut être entouré, je pense que c’est important. Ah ouais, c’est important. Merci beaucoup, Émilie. Et puis, je t’ai dit, on se reparle, je sais pas, en 2026, peut-être, hein ? Allez, ça marche dans deux ans. On se fait un petit check tous les deux ans. Un petit check, voilà. À la prochaine. Une bonne journée. Merci à toi. Salut. Merci. Salut.
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